Guinée – Le chef de la sécurité présidentielle inculpé de « meurtres » pour les violences de 2009

(Belga) Le ministre guinéen chargé de la Sécurité présidentielle a été inculpé de « meurtres » dans les événements du 28 septembre 2009 au stade de Conakry où 157 personnes ont été tuées par les forces de l’ordre, a-t-on appris samedi auprès de la justice.

Le lieutenant-colonel Claude Pivi a été inculpé jeudi de « meurtres, viols, pillages, incendies, coup et blessures volontaires » par trois juges chargés de l’instruction des événements du 28 septembre 2009, a indiqué à l’AFP une source judiciaire. « Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés », a déclaré le lieutenant-colonel Pivi aux juges après son inculpation. Il doit être une nouvelle fois entendu jeudi. La Cour pénale internationale (CPI) réclamait depuis plusieurs mois son inculpation. Claude Pivi était un des principaux responsables de la junte militaire dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara et occupe toujours le même poste sous la présidence d’Alpha Condé, élu en novembre 2010. S’il n’était pas lui même présent au stade de Conakry le 28 septembre 2009, il aurait, selon les juges, mené la répression qui s’est abattue sur les militants de l’opposition les jours suivants. Le massacre commis en 2009 par cette junte, alors au pouvoir depuis neuf mois, s’était déroulé dans le stade où étaient rassemblés des milliers d’opposants qui voulaient dire non à une candidature du capitaine Camara à la présidentielle de l’année suivante, remportée par Alpha Condé. Les forces de sécurité ont pénétré dans le stade en se mettant à tirer, frapper, violer les femmes. Bilan: au moins 157 morts, des centaines de blessés, 131 femmes violées, 84 disparus recensés. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire