Guatemala – Le feuilleton McAfee prend fin avec son expulsion vers les USA

(Belga) Le Guatemala a expulsé mercredi vers les Etats-Unis l’Américain John McAfee, mettant un terme à une cavale à rebondissements entamée il y a plus d’un mois par le pionnier des anti-virus informatiques, recherché par le Belize pour y être entendu dans le cadre d’une affaire de meurtre.

Un vol commercial vers Miami avec à son bord M. McAfee « vient de partir », a déclaré Fernando Lucero, porte-parole de la Direction générale de l’Immigration (DGM) guatémaltèque, précisant que son arrivée en Floride était prévue vers 19H10 locales (00H10 GMT). M. Lucero avait auparavant indiqué que le Guatemala s’apprêtait à expulser « immédiatement » l’Américain de 67 ans, arrêté le 5 décembre pour entrée illégale dans ce petit pays d’Amérique centrale. M. McAfee était passé à la clandestinité en novembre, multipliant les fausses pistes, peu après le décès de Gregory Faull, retrouvé mort dans la piscine de son domicile sur l’île d’Ambergris Caye, au large du Belize, dans la mer des Caraïbes. Cet Américain avait été tué par balles. Il n’y avait aucun signe d’effraction mais son téléphone et son ordinateur portables avaient disparu. Dans un scénario digne d’Hollywood, l’ancien pionnier de l’internet a pris fuite avec sa petite amie, Sam, âgée de 20 ans, multipliant fausses pistes et déclarations fantaisistes sur son blog www.whoisjohnmcafee.com. Sur ce portail, il a successivement accusé la police du Belize d’être corrompue, a assuré avoir été arrêté dans ce pays, raconté comment il s’est déguisé pour espionner les enquêteurs, ou clamé avoir envoyé un « double » muni d’un passeport nord-coréen au Mexique pour brouiller les pistes… Dans son entretien avec Sky News, McAfee a assuré qu’il n’avait rien à voir avec ce meurtre commis sur l’île d’Ambergris Caye et a répété qu’il avait pris la fuite « pour sa propre sécurité ». Avant son meurtre, M. Faull avait adressé aux autorités locales une lettre pour se plaindre des chiens de M. McAfee et de l’agressivité de ses gardes de sécurité, qui effrayaient les touristes et les voisins. (JOHAN ORDONEZ)

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