Grèves sauvages – Seuls la prévention et le dialogue permettent la continuité du service public

(Belga) « Tout ce qui pourra contribuer à anticiper les désagréments et tout ce qui sera fait au niveau de la prévention, nous le soutenons. Mais imposer un service minimum ne constitue pas une réponse en profondeur » aux problèmes des services publics, a commenté mercredi la secrétaire générale de la FGTB Anne Demelenne au lendemain du vote en Commission du Sénat d’une proposition de loi s’attaquant aux grèves sauvages.

La Commission de l’Economie du Sénat a adopté mercredi, via une majorité de rechange (MR, Open Vld, CD&V, N-VA), une proposition de loi de François Bellot (MR) visant à instaurer un service minimum à la SNCB, sanctions à l’appui. « Ce qu’il faut, c’est plus de sécurité pour les usagers et les travailleurs, plus de moyens financiers pour contrer les pertes d’emploi dans les services publics et pour les infrastructures vieillissantes, des phénomènes qui engendrent parfois des actions spontanées », a estimé Mme Demelenne, rappelant qu' »on a été chercher dans les services publics les 22 milliards d’économies » nécessaires pour assainir les comptes de l’Etat. « Face à cela, le service minimum ne constitue pas une réponse en profondeur, c’est l’arbre qui cache la forêt. Par ailleurs, partout où il a été appliqué à l’étranger, cela a été un échec », relève la patronne du syndicat socialiste. Anne Demelenne voit dans la proposition de loi, qui manquera très probablement d’être adoptée définitivement en cette fin de législature, un « effet d’annonce dans le cadre de la campagne ». Elle rappelle que l’accord de gouvernement prévoyait une réflexion sur la continuité de service public et que la mise en place d’un service minimum avait fait l’objet de rapports, majoritairement négatifs. (Belga)

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