Grève TEC Liège-Verviers – Le MR veut envisager la privatisation

(Belga) Le MR mettra à l’ordre du jour du parlement wallon le débat sur l’avenir des TEC. Les Réformateurs appuient l’idée de faire appel à des sous-traitants privés pour gérer certains services des transports en commun wallons.

« Par la provocation syndicale, ce système est devenu la seule manière raisonnable d’assurer un service public sans dépendre de la moindre mauvaise humeur de quelques travailleurs », a affirmé le président du MR, Charles Michel. Le MR demandera l’audition au parlement de la direction du TEC Liège-Verviers et du groupe TEC afin d’éclaircir la nature de la relation avec les syndicats au sein des transports en commun. Il veut aussi « étudier la faisabilité d’une sous-traitance par le secteur privé de certains services opérationnels ». Les Réformateurs wallons ont invoqué les déclarations de l’administrateur-délégue de la Société Régionale Wallonne du Transport (SRWT), Jean-Marc Vandenbroucke. Sur les ondes de La Première, M. Vandenbroucke a exprimé sa colère devant les mouvements de grève au TEC Liège-Verviers et a, à titre personnel, évoqué l’idée de faire entrer le secteur privé dans les transports en commun. « Je suis occupé à me demander si la répétition de ce type de mouvement ne doit pas nous amener à nous demander si le modèle du TEC Liège-Verviers, d’un opérateur interne bénéficiant de droits exclusifs, est un bon modèle ou si, au contraire, il ne faut pas se poser la question de savoir si d’autres acteurs ne sont pas à même de rendre un service plus efficace et plus fiable », a-t-il lâché. Le vice-président cdH du gouvernement wallon, André Antoine, en a appelé à la responsabilité syndicale. S’il ne remet pas en cause le modèle actuel d’un opérateur public, il a mis en garde les syndicats contre les conséquences de ces actions. « Nous concédons certaines lignes de service public à des privés, notamment dans le TEC Namur-Luxembourg et dans le TEC Brabant wallon, et ça fonctionne très bien. C’est d’ailleurs au passage moins coûteux et plus efficace. Alors je ne veux pas ici porter atteinte au service public, à la régie, mais je veux en appeler à une responsabilité syndicale sinon tôt ou tard, la question que Jean-Marc Vandenbroucke pose reviendra, notamment lors des prochaines négociations gouvernementales », a-t-il déclaré. (Belga)

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