Greenpeace exhorte les importateurs de bois d’Amazonie à être plus vigilants

(Belga) Greenpeace exhorte les importateurs belges et européens à ne plus acheter de bois en provenance de l’Amazonie brésilienne tant que leurs fournisseurs ne peuvent démontrer qu’il s’agit de bois abattu légalement. D’après un rapport, publié jeudi, de l’organisation pour la protection de l’environnement, l’exploitation illégale du bois est monnaie courante au Brésil et les exploitants redoublent de techniques pour blanchir leur production.

« Le système qui doit garantir la légalité du bois abattu au Brésil fonctionne très mal », explique le chargé de la campagne contre la déforestation pour Greenpeace Belgique, Jonas Hulsens. « L’industrie du bois a mis de nombreuses techniques en oeuvre pour transporter et vendre le bois abattu illégalement grâce à des documents officiels. Les importateurs ne peuvent dès lors pas être certains de la légalité du bois qu’ils achètent ». Dans l’Etat du Pará, premier Etat producteur de bois amazonien au Brésil, environ 78% du bois abattu entre août 2011 et juillet 2012 l’a été de façon illégale. D’après les statistiques brésiliennes, la Belgique est la deuxième plus importante destination au sein de l’Union européenne pour le commerce du bois d’Amazonie brésilienne. Les escaliers et parquets du Palais de Justice d’Anvers, par exemple, sont ainsi faits de bois d’ipé, un bois dur et précieux particulièrement prisé. Greenpeace en appelle à la responsabilité des importateurs qui doivent, selon l’organisation, se conformer strictement au nouveau Règlement de l’UE sur le bois et n’accepter d’acheter du bois qu’à la condition qu’il soit issu d’exploitations légales et durables. Greepeace exhorte par ailleurs le gouvernement brésilien à prendre des mesures urgentes pour réformer la gestion et le contrôle des exploitations de bois ainsi qu’à revoir les permis accordés aux exploitants. (Belga)

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