Grande-Bretagne: enquête sur des abus sexuels présumés dans un pensionnat catholique

(Belga) La police écossaise a indiqué lundi avoir ouvert une enquête sur des allégations d’abus sexuels perpétrés par des moines sur des élèves dans un pensionnat catholique situé sur les rives du Loch Ness et aujourd’hui fermé. « Nous enquêtons actuellement à ce sujet » après avoir reçu dimanche des informations, a déclaré une porte-parole de la police écossaise.

L’enquête porte sur le pensionnat privé de Fort Augustus qui était tenu par des moines bénédictins, a-t-elle ajouté, sans préciser le nombre de religieux visés. Dans un documentaire télévisé de la BBC programmé lundi soir et intitulé « Les péchés de nos Pères », des anciens élèves témoignent, dénonçant au total sept cas d’abus sexuels et de viols. Deux responsables du pensionnat, qui a été fermé en 1993, sont aussi accusés d’avoir étouffé ces affaires, qui remontent aux années 50, 60 et 70. Dans le documentaire de la BBC, des hommes accusent notamment deux religieux australiens, dont l’un est décédé en 2004 et l’autre est toujours vivant. Un ancien élève, Donald MacLeod, raconte avoir été agressé sexuellement à l’âge de 14 ans par un moine et avoir alerté, en vain, la hiérarchie de l’établissement. « J’ai été convoqué dans le bureau du directeur et il a dit qu’il avait entendu dire que j’avais raconté à mes parents ce qui c’était passé avec le père Aidan (Duggan, un moine australien aujourd’hui décédé). Il a dit que je n’aurais pas dû dire ces mensonges. Que c’est un péché mortel de mentir à ce sujet. Et que si on commet un péché mortel, on va en enfer. » Dans le documentaire, Dom Richard Yeo, président de la Congrégation des moines et soeurs bénédictins en Grande-Bretagne, présente ses excuses: « Je tiens à dire que je suis vraiment désolé pour tout abus qui aurait pu être commis à Fort Augustus ». « Le gros problème avec Fort Augustus est que l’école a fermé il y a vingt ans (…) et que de nombreuses personnes impliquées sont décédées. Dans ces circonstances, il va être très difficile d’obtenir les réponses qui satisferont les gens », a-t-il estimé. (Belga)

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