Grâce de Khodorkovski : « Poutine s’érige en pacificateur »

(Belga) L’ex-magnat russe du pétrole et critique du Kremlin Mikhaïl Khodorkovski a été libéré vendredi après la grâce accordée par le président Vladimir Poutine. Après le refus de grands chefs d’Etat de se rendre aux JO de Sotchi, « Poutine tente probablement de fluidifier sa communication par rapport au monde extérieur », estime l’experte en politique russe de l’ULB, Aude Merlin.

Le président russe, Vladimir Poutine, a signé ce vendredi matin le décret de grâce de l’ex-magnat du pétrole Mikhaïl Khodorkovski, emprisonné depuis 10 ans. La libération de Mikail Khodorkovski évoque « un brouillard dans le message politique lancé par le président russe », explique l’experte en politique russe de l’ULB, Aude Merlin. « Après le refus de nombreux hommes d’Etat de se rendre aux Jeux olympiques de Sotchi, il s’agit probablement d’un geste de Vladimir Poutine pour fluidifier sa communication par rapport au monde extérieur », poursuit Aude Merlin. Même s’ils refusent de parler de boycott, les présidents français et allemand, François Hollande et Joachim Gauck ainsi que le président américain Barack Obama n’iront pas à Sotchi. En termes d’image, ce refus « est diplomatiquement très offensif », affirme Aude Merlin. « C’est un geste lourd vis à vis des autorités russes. En graciant Khodorkovski, Poutine tente de s’ériger en pacificateur. Gracier des personnalités comme les membres des Pussy Riot, Mikhaïl Khodorkovski et les militants de Greepeace prend certainement une dimension de communication. Et finalement, gracier Khodorkovski ne met pas la politique de Poutine en danger. En effet, l’ex-homme d’affaires est entièrement dépossédé », conclut l’experte en politique russe. (Belga)

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