© Reuters/Andrew Kelly

Google va être contraint de changer ses résultats de recherche dans l’UE

Le Vif

Le moteur de recherche va devoir changer la présentation de ses résultats de recherches en Europe car il « détourne du trafic » vers ses propres moteurs de recherche, avertit le commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia jeudi, dans la version en ligne du Financial Times.

Ce qui pose problème est « la manière dont (Google) présente ses propres services » et non son algorithme, a précisé M. Almunia, qui a prévenu qu’il serait « obligé » de prendre des sanctions contre Google si le groupe ne lui fait pas de propositions satisfaisantes d’ici la fin du mois.

Cette position contraste avec la récente décision des autorités américaines de blanchir Google dans une enquête analogue.

La Commission a ouvert une enquête contre Google pour abus de position dominante en novembre 2010, à la suite de plusieurs plaintes contre le moteur de recherche, dont une émanant du portail internet Ciao, racheté par Microsoft en 2008. D’autres plaintes s’y sont ajoutées, dont une de Microsoft en mars 2011.

Elle reproche en particulier à Google de mettre en avant dans ses liens ses propres moteurs de recherche verticale, c’est-à-dire spécialisés dans un domaine précis comme les voyages ou les restaurants, afin de leur assurer un « traitement préférentiel » par rapport aux autres moteurs de recherche spécialisée.

Google avait proposé des remèdes à la Commission en juillet, laissant augurer une clôture rapide du dossier. Mais les services de M. Almunia avaient finalement décidé de poursuivre leur enquête.

En décembre, après s’être entretenu à Bruxelles avec le patron de Google, Eric Schmidt, M. Almunia avait souligné que « les divergences ont été substantiellement réduites » et avait dit attendre du groupe des « engagements détaillés en janvier 2013 » de la part de Google.

Si la Commission conclut que les propositions de Google sont de nature à remédier aux entraves à la concurrence, elle pourra clore le dossier. Dans le cas contraire, elle pourrait infliger des sanctions atteignant jusqu’à 10% du chiffre d’affaires de Google.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire