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Google Street critiqué en Grande-Bretagne et en Allemagne

Google StreetView a été lancé en 2007. Il permet de se promener virtuellement dans les rues de certaines villes. Il est actuellement controversé en Grande-Bretagne et en Allemagne car il ne respecterait pas les principes de vie privée.

Selon un organisme britannique indépendant, Google a « enfreint considérablement » la législation du Royaume-Uni en recueillant des données personnelles pour son service cartographique StreetView. Ce service répertorie les rues et bâtiments de nombreuses villes du monde entier avec des photos.

En mai, Google avait reconnu avoir collecté par erreur des informations personnelles comme des mots de passe et des emails lorsque ses voitures ont sillonné plusieurs pays pour illustrer StreetView.

« La collecte de ces informations n’était ni juste ni légale et représente une infraction considérable au premier principe de la loi sur la protection des données », a affirmé le Bureau du commissaire de l’information, une autorité britannique indépendante chargée de veiller au respect de la loi sur la protection des données. Il a ajouté que « Google Royaume-Uni fera l’objet d’un audit et doit s’engager par écrit à ce que les infractions concernant la protection des données ne se reproduisent plus ».

La réaction de Google ne s’est pas fait attendre. Le groupe a affirmé être « profondément désolé d’avoir recueilli par erreur des données à partir de réseaux internet sans fil et non cryptés ». Il précise : « nous attendons d’avoir la confirmation qu’aucune action judiciaire n’a été engagée contre nous au sujet de ces données, et une fois cela acquis, nous les détruirons rapidement ».

Un village allemand résiste à Google StreetView

Les 70 habitants de Parum, bourgade allemande, ont réclamé à la firme américaine Google le floutage de toutes les maisons de la bourgade, pour échapper au service StreetView.

« Parum est un village qui n’existera pas sur Google », a proclamé Wilhelm Meier, un enseignant à la retraite, à l’origine de la rébellion.

M. Meier avait demandé au responsable fédéral de la protection des données privées, Peter Schaar, de notifier à Google l’opposition unanime des habitants. Ils ne veulent pas que les 25 bâtiments de ce bourg soient numérisés. M. Schaar lui a répondu que cela ne faisait pas partie de ses prérogatives.

L’ancien professeur n’en a que faire. Il assure que les 70 habitants sont prêts à envoyer eux-mêmes à Google, leurs demandes de floutage.

Mardi, Google a inauguré une version allégée de son programme StreetView en Allemagne. Pour le moment, on ne peut donc visionner que quelques sites d’importance. A terme, le service doit concerner 20 villes allemandes et montrer également les rues et les façades.

Le Vif.be, avec Belga

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