Garzon affirme assurer gratuitement la défense du fondateur de WikiLeaks

(Belga) L’ex juge espagnol Baltasar Garzon a affirmé lundi assurer gratuitement la défense du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, l’estimant victime de « persécution » de la part des Etats-Unis.

« Je ne touche pas un sou, un centime, un dollar ou un euro de M. Assange. Ma défense est totalement altruiste. Je le défends car je crois qu’il est l’objet d’une injustice manifeste », a-t-il déclaré lors d’un entretien à la chaîne équatorienne Gama TV. L’ancien magistrat a souligné que cette démarche avait un « coût », affirmant être l’objet de « pressions » sans donner plus de détails, et il a assuré son intention de poursuivre cette tâche « précisément pour cela et avec plus de conviction ». Réfugié depuis le 19 juin dans l’ambassade d’Equateur à Londres afin d’éviter son extradition vers la Suède pour une affaire de viol qu’il nie, M. Assange redoute d’être ensuite transféré aux Etats-Unis et d’y encourir la peine de mort pour avoir diffusé 250.000 télégrammes diplomatiques américains. Le gouvernement de Quito, qui partage cette crainte, a offert l’asile politique le 16 août au cyber-militant australien de 41 ans, mais la Grande-Bretagne refuse de le laisser quitter librement la mission diplomatique. M. Garzon, mondialement célèbre pour avoir traqué l’ex-dictateur chilien Augusto Pinochet, a réaffirmé que le fondateur de WikiLeaks était victime d’une « persécution politique » des Etats-Unis « à travers une procédure secrète dont l’existence est clairement prouvée », selon lui. (PIERRE-PHILIPPE MARCOU)

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