G-B: enquête pour déterminer si Facebook a manipulé les émotions d’internautes

(Belga) L’autorité britannique de protection des données a annoncé l’ouverture mercredi d’une enquête pour déterminer si Facebook a violé la loi en manipulant en secret les émotions de 700.000 utilisateurs dans le cadre d’une étude scientifique.

« Nous allons évoquer la question avec Facebook et nous coordonner avec nos homologues irlandais pour en savoir plus sur les circonstances », de cette étude, a indiqué un porte-parole de l’Information Commissioner’s Office (ICO) à l’AFP. Un tollé a accueilli la semaine dernière la révélation que Facebook, dont la branche européenne est basée à Dublin, avait utilisé à leur insu 700.000 utilisateurs de ses services comme cobayes, pour étudier « la contagion émotionnelle » dans le cadre d’une étude universitaire en 2012. Les auteurs cherchaient à savoir si le nombre de messages positifs ou négatifs lus par les utilisateurs influençait la teneur de ce qu’ils postaient eux-mêmes sur le site. Leur étude, d’abord passée inaperçue dans les grands médias, a suscité une attention grandissante après des articles publiés samedi dans la revue en ligne Slate et sur les sites du magazine The Atlantic et de Forbes. Certains internautes ont exprimé « leur trouble profond » ou qualifié la méthode utilisée « d’alarmante » ou de « démoniaque ». « Il est évident que des personnes ont été dérangées par cette étude et nous en assumons la responsabilité, a commenté mercredi un porte-parole de Facebook dans un communiqué à l’AFP. Nous voulons faire mieux à l’avenir et améliorer nos procédures en tentant compte de ces réactions. L’étude a été conduite en respectant la protection des informations personnelles et nous sommes heureux de répondre à toutes les questions des autorités de régulation. » (Belga)

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