Fusillade de la place Saint-Lambert – « Aucun lien entre le tueur et l’extrême droite »

(Belga) « L’instruction concernant le dossier Amrani n’est pas clôturée mais est fort avancée », a annoncé lundi à Belga le procureur du Roi de Liège, Danièle Reynders, précisant que rien ne permet d’affirmer qu’il y avait un lien entre Nordine Amrani et l’extrême-droite.

Le 13 décembre 2011, Nordine Amrani, un Liégeois âgé de 33 ans, a tué 5 personnes et blessé 123 autres sur la place Saint-Lambert, à Liège. Un peu plus tôt dans la journée, il avait également abattu sa femme de ménage à son domicile. Près d’une année plus tard, l’instruction est toujours en cours. « Juste après la tuerie, trois dossiers ont été ouverts par la juge d’instruction liégeoise Micheline Rusinowski: le premier concerne la fusillade et le second le décès de la femme de ménage abattue quelques instants avant la tuerie. Quant au troisième dossier ouvert, il concerne, de manière générale, un trafic d’armes », a expliqué Mme Reynders. L’évolution de l’enquête a été communiquée aux familles des victimes. « Nous les avons reçues le 21 septembre 2012 », a encore précisé Danièle Reynders. « Le premier dossier que les familles ont pu consulter comporte 11 cartons. On doit revoir les familles des victimes début 2013 pour voir si leurs avocats sollicitent ou non des devoirs complémentaires. » Le tueur, Nordine Amrani, 33 ans, avait été condamné à 58 mois de prison en septembre 2008. Un an plus tôt, les enquêteurs avaient découvert à son domicile 2.800 plants de cannabis, une dizaine d’armes et la bagatelle de 9.500 pièces d’armes en tous genres. « Si le dossier d’octobre 2007 relatif à la plantation de cannabis a démarré à la suite d’une lettre anonyme, l’auteur de cette lettre n’a pas été identifié », a tenu à préciser Danièle Reynders. « Ce n’est que le 13 décembre 2011 que Madame Racano (la femme de ménage tuée avant la fusillade, NDLR) rencontrera fortuitement celui qui va la tuer. Elle ne peut être à l’origine de la dénonciation. » Contrairement à certaines informations parues ces derniers jours dans la presse, la procureur du Roi Danièle Reynders précise aussi qu’ « aucun élément de l’enquête ne permet d’établir des liens entre Amrani et l’extrême droite. Si Amrani avait des contacts avec des truands, aucun élément de participation à une activité de criminalité organisée n’a été recueilli à sa charge. Il me paraît inutile d’aggraver la douleur des parents des victimes et de leurs proches en publiant des contre-vérités. » (MICHEL KRAKOWSKI)

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