France: Victime d’un AVC, il dit ne plus se souvenir d’un crime commis en 1994

(Belga) Un homme de 52 ans jugé pour le viol et le meurtre d’une étudiante de 23 ans, en 1994 à Groslay dans le Val-d’Oise en France, a assuré mardi ne pas se souvenir des faits au premier jour de son procès. Il se dit « amnésique » depuis un AVC subi en 2004.

Eric Goudard, déjà condamné à six ans de réclusion pour viol et à trois ans de prison avec sursis pour agression sexuelle, a été mis en cause dans cette affaire en 2010, près de 16 ans après les faits, sur la base de prélèvements d’ADN sur des vêtements, placés sous scellés. L’accusé, qui souffre d’une hémiplégie et de troubles cognitifs depuis son accident vasculaire cérébral voilà huit ans, assure être incapable de répondre aux accusations portées contre lui, jurant que sa mémoire a été « grillée » durant son AVC. « Je ne me souviens de rien », a répété mardi d’une voix lente ce père de trois enfants, lunettes rectangulaires, cheveux cendrés, qui comparaît devant la cour en fauteuil roulant. Des affirmations remises en cause par les experts psychiatres, qui pointent des troubles de la mémoire « spectaculairement exagérés » et une possible « simulation », estimant « peu probable » que l’accusé n’ait aucun souvenir de l’affaire. La victime, Delphine Roussel, avait été retrouvée par un promeneur le 23 mai 1994 dans un sous-bois, le corps dénudé et un lacet de chaussure noué autour du cou. Ses vêtements, soigneusement pliés, avaient été déposés quelques mètres plus loin. L’affaire était restée mystérieuse jusqu’en 2010, date à laquelle un ADN masculin avait été isolé sur les vêtements de la victime, puis identifié, grâce au fichier des empreintes génétiques. Le verdict est attendu vendredi. (DEL)

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