France: pour l’homme d’affaires Tapie, à travers lui, c’est Sarkozy qui est visé

(Belga) L’homme d’affaires français Bernard Tapie, mis en examen pour « escroquerie en bande organisée », a jugé que c’était l’ancien président Nicolas Sarkozy qui était la véritable cible de l’enquête sur l’arbitrage en sa faveur dans son litige avec la banque Crédit Lyonnais.

Bernard Tapie, 70 ans, est mis en cause dans l’enquête sur l’arbitrage controversé de son litige avec la banque du Crédit Lyonnais dans la vente de l’équipementier sportif Adidas, qui lui avait octroyé 403 millions d’euros en 2008. « On a essayé de l’accrocher. C’est lui qu’on visait dans les faits », a affirmé lundi soir à propos de Nicolas Sarkozy Bernard Tapie, homme d’affaires et ancien ministre, sur la télévision France 2. Qui a pris la décision de recourir à l’arbitrage? « Mme Lagarde », ministre de l’Economie de l’époque, aujourd’hui patronne du Fonds monétaire international (FMI) et placée sous le statut de témoin assistée, intermédiaire entre celui d’inculpée et de témoin, rétorque Bernard Tapie. Quant à Nicolas Sarkozy, il n’est certes « pas pensable, aucunement, qu’il n’ait pas donné son feu vert », « mais entre donner son feu vert et donner son accord donc, ou être à la manoeuvre… », a-t-il ajouté. Les juges d’instruction soupçonnent l’arbitrage d’avoir été truqué au profit de l’homme d’affaires. Cette affaire réveille en France le spectre du conflit d’intérêts entre politique et monde des affaires. Certains soupçonnent Nicolas Sarkozy d’avoir favorisé Bernard Tapie pour le remercier de son soutien lors de la campagne de 2007. Pour Bernard Tapie, l’enquête se résume à un « complot » le visant et « il n’y a rien » dans le dossier. « Tellement je suis certain qu’il n’y a pas eu de magouille », a encore dit M. Tapie, qui avait promis d’annuler l’arbitrage si l’enquête révélait « la moindre entourloupe ». (Belga)

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