France – Le suspect poursuivi pour « homicide volontaire » de Clément Méric, prison requise

(Belga) L’auteur présumé des coups mortels sur un jeune militant d’extrême gauche dans une bagarre avec des skinheads mercredi à Paris va faire l’objet d’une enquête pour « homicide volontaire », a indiqué samedi le procureur de Paris qui a requis le placement en détention provisoire de quatre personnes. Le décès de Clément Méric, 18 ans, est dû aux coups qu’il a reçus au visage et non à sa chute lors de cette bagarre dans le centre de Paris mercredi soir, a indiqué le procureur de Paris François Molins.

L’auteur présumé de ces coups, Esteban, un skinhead de 20 ans, né à Cadix dans le sud de l’Espagne, de nationalité française, va faire l’objet d’une information judiciaire pour « homicide volontaire », a ajouté le procureur lors d’une conférence de presse. Le parquet a requis son placement en détention préventive ainsi que de trois autres personnes, et le placement sous contrôle judiciaire d’une jeune femme. Au total cinq personnes de 19 à 32 ans ont été déférées au parquet. Selon une source policière vendredi lors de leur garde à vue, plusieurs sont connus comme proches du groupuscule Troisième Voie et de son service d’ordre, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), dont le leader, Serge Ayoub, a nié toute implication dans cette affaire. Le procureur a décrit une « rixe », une « scène de violence avec échange de coups » en s’appuyant sur l’audition de « témoins objectifs », comme deux vigiles de la salle de vente, et des personnes impliquées. Le principal suspect, Esteban, « a reconnu avoir porté deux coups » à Clément Méric, « dont le coup qui l’a fait chuter ». Les suspects « prétendent avoir répliqué » aux coups qu’il disent avoir reçu dans un premier temps. Les « premières conclusions de l’autopsie » montrent qu’il y a eu une « multiplicité » de coups et que « le décès n’est pas dû à un hématome qui aurait été causé par la chute par terre mais aux traumatismes crano-faciaux occasionnés par les coups de poing portés à la victime ». S’agissant des coups portés sur Clément Meric, « Esteban soutient avoir porté (…) ses coups à mains nues ». Un ami de Clément Meric indique toutefois « l’avoir vu avec un poing américain tandis qu’un autre témoin de la scène a évoqué un objet brillant sur les mains ». Deux poings américains ont été saisis lors d’une perquisition chez Esteban, a précisé le procureur. (Belga)

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