France: le musicien norvégien de black metal Vikernes toujours en garde à vue

(Belga) Le néo-nazi norvégien et musicien de black metal, Kristian Vikernes, arrêté sur des soupçons de visées terroristes, était toujours jeudi en garde à vue à Brive, dans le centre de la France, a indiqué une source judiciaire.

La garde à vue dans une affaire de « terrorisme » pouvant durer jusqu’à 96 heures, Vikernes peut être entendu jusqu’à samedi matin. Ce Norvégien de 40 ans, connu en Scandinavie, avait été interpellé mardi matin avec son épouse française à leur domicile de Salon-la-Tour par des agents du contre-espionnage français dans une enquête du parquet de Paris sur des soupçons de visées terroristes. La garde à vue de l’épouse de Vikernes a été levée mercredi soir. Mardi, le ministère de l’Intérieur avait avancé que ce musicien de black metal qui a passé 16 ans en prison en Norvège pour l’assassinat d’un guitariste en 1993 était « susceptible de préparer un acte terroriste d’envergure » et « constituait donc une menace potentielle ». Interrogé, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls avait cependant concédé par la suite qu’il n’y avait pour le moment « ni cible, ni projet identifié », mais justifié cette interpellation par la nécessité, en matière de terrorisme, « d’agir avant, et non pas après ». Le Norvégien faisait depuis plusieurs années l’objet d’une surveillance, mais c’est au début du mois que l’affaire a pris un tour judiciaire avec l’ouverture d’une enquête par la section antiterroriste du parquet de Paris. Cette décision a été prise notamment du fait de l’acquisition, légale, d’armes par l’épouse du musicien connu pour des positions antisémites, racistes et antichrétiennes. En perquisitionnant, les policiers ont notamment saisi mardi cinq armes longues, dont quatre carabines 22 long rifle, selon la source judiciaire. En cause également, des messages ouvertement antisémites et xénophobes du Norvégien sur internet. « Il y a lieu de relativiser cette affaire », a cependant affirmé mercredi à la presse son avocat, Me Julien Freyssinet, aux abords du commissariat de Brive-la-Gaillarde. « Au vu des éléments dans le dossier (…), on est très loin d’un éventuel acte terroriste ou assimilé », a-t-il ajouté. (Belga)

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