France – Fuite de gaz: la neutralisation plus lente que prévue

(Belga) La neutralisation de la fuite d’un gaz nauséabond dans une usine de Rouen, dans le nord-ouest de la France, qui s’était répandu la semaine dernière jusqu’à la région parisienne et au sud de l’Angleterre, prend « plus de temps que prévu », ont reconnu lundi les autorités locales.

« Cela va durer peut-être quelques jours, je ne peux pas vous dire combien de temps », a déclaré le préfet de Seine-Maritime, Pierre-Henry Maccioni, lors d’un point presse, reconnaissant qu’il y avait toujours « certaines émanations » à l’usine chimique Lubrizol, à Rouen. Les autorités françaises avaient espéré une neutralisation complète samedi soir de la fuite de Mercaptan, un gaz malodorant non toxique à faibles doses, détectée le 21 janvier et qui avait été sentie dans un très vaste périmètre, de la Normandie à la région parisienne et jusqu’au sud de l’Angleterre, sans toutefois de conséquences sanitaires avérées. La concentration de Mercaptan à la sortie de la cheminée de Lubrizol était de 80 ppm (parties par millions) au moment du « pic » de l’accident il y a une semaine. Après avoir chuté, ce chiffre était encore de 6 ppm ce lundi matin, selon le préfet. La fuite était intervenue à la suite d’une réaction chimique « inattendue » dans une cuve de 36 tonnes de produits chimiques. Les produits ont été évacués mais le traitement du fond de la cuve s’avère plus complexe que prévu, selon la préfecture. En attendant, la production sur ce site classé à risque Seveso et employant quelque 250 personnes restait à l’arrêt. La préfecture a toutefois annoncé avoir autorisé un « déstockage » de produits finis afin d’éviter des « ruptures commerciales » de l’usine à capitaux américains avec ses clients. (JAV)

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