France: fin d’un cauchemar judiciaire pour deux condamnés à tort

(Belga) Deux hommes condamnés en France pour meurtre à 20 ans de réclusion ont obtenu mercredi l’annulation de ce verdict prononcé en 2003, en raison des aveux de deux autres suspects, une réhabilitation aussi rare que spectaculaire.

Abdelkader Azzimani, bientôt 48 ans et Abderrahim el-Jabri, 47 ans dans quelques jours, n’ont pas caché leur émotion après la décision de la Cour de révision d’abroger l’arrêt qui les a condamnés pour le meurtre en 1997 d’un jeune homme de 22 ans à Lunel, dans le sud de la France. Cette peine avait été confirmée en 2004 en appel. Ils seront rejugés, à une date qui n’est pas encore connue, par la cour d’assises du Gard (sud de la France) dont ils attendent un acquittement. Sorti de la cour en faisant le V de la victoire, Abderrahim el-Jabri a dédié ce succès à son père, mort durant sa détention. Tout les accusait au départ de la mort d’Abdelaziz Jhilal, 22 ans, petit dealer de cannabis, tué de 108 coups de couteau. Ils avaient été identifiés par un témoin comme les auteurs du crime. Eux-mêmes impliqués dans un trafic de stupéfiants, ils avaient reconnu avoir été parmi les derniers à rencontrer la victime pour une livraison de cannabis. Le revirement du témoin à charge a poussé la justice à rouvrir le dossier en 2009. Ensuite, le versement tardif de traces d’ADN figurant dans les scellés au fichier des empreintes génétiques, a permis de confondre les nouveaux suspects, deux hommes à la vie très rangée. (Belga)

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