France: deux nouvelles expertises autorisées dans l’affaire Grégory

(Belga) Vingt-huit ans après l’assassinat du petit Grégory, l’une des plus grandes énigmes criminelles des dernières décennies en France, la justice a autorisé mercredi deux nouvelles recherches d’ADN sur les vêtements et les chaussures de l’enfant.

« Les expertises vont être lancées assez rapidement, dans les semaines qui viennent », a déclaré à la presse Jean-Marie Beney, le procureur général de la Cour d’appel de Dijon (est), juridiction qui a ainsi répondu à la demande des parents de Grégory, soutenue par le ministère public. Il s’agit d' »opérations assez longues et complexes » et « la technique de microdissection laser sera probablement utilisée », a ajouté le magistrat. Le 20 octobre 2010, la justice avait déjà ordonné de nouvelles analyses, à la demande des parents de Grégory, afin d’aller au bout de ce qui est techniquement possible grâce aux progrès de la science. Elles n’avaient toutefois rien donné de probant. Le 16 octobre 1984, à l’âge de 4 ans, Grégory Villemin avait été retrouvé noyé pieds et mains liés dans la rivière la Vologne, dans les Vosges (est). « L’affaire Grégory » a reçu dans les années 1980 un extraordinaire écho médiatique et reste, 28 ans après, un symbole des errements de la justice et des médias. Un mois après l’assassinat du petit garçon, un cousin de la famille Villemin, Bernard Laroche, avait été inculpé pour l’assassinat et incarcéré. Relâché en février 1985 tout en restant inculpé, il avait été tué d’un coup de fusil par le père de l’enfant, Jean-Marie Villemin. En juillet 1985, c’était au tour de la mère, Christine Villemin, d’être écrouée pendant quelques jours pour l’assassinat de son fils. Elle a été totalement innocentée en février 1993. (-)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire