France: des dizaines de milliers de personnes défilent contre « l’austérité »

(Belga) Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans toute la France jeudi, à l’occasion du 1er mai, contre l' »austérité » mise en oeuvre par le gouvernement socialiste et pour exprimer leur mécontentement face au bilan de François Hollande, deux ans après son élection.

Pour la deuxième année consécutive, les syndicats français manifestaient en ordre dispersé, les uns, dont la CGT, défilant contre la politique du gouvernement, les autres, dont la CFDT, ayant choisi de se rassembler sous le thème de l’Europe. Selon la CGT, les cortèges ont rassemblé jeudi 210.000 personnes à travers toute la France, dont 65.000 à Paris. « 1er mai, journée internationale des travailleuses et des travailleurs. Unis contre l’austérité! », annonçait la banderole de tête du défilé parisien, dans lequel avaient pris place plusieurs dirigeants de la gauche radicale. De nombreuses pancartes réclamaient : « Assez d’austérité, augmentez les salaires », « non à l’austérité, oui au partage » ou encore « gouvernement de M. Hollande: gouvernement des riches pour les riches ». En tête de cortège, le numéro un de la CGT Thierry Lepaon a déclaré avoir « du mal à mesurer la différence » entre la politique de François Hollande et celle de son prédécesseur de droite Nicolas Sarkozy. Après cinq années de défilés unitaires sous Nicolas Sarkozy, les deux principales centrales syndicales françaises avaient déjà célébré la Fête du Travail chacune de leur côté l’année dernière. Depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande en mai 2012, CGT et CFDT se sont opposées sur plusieurs réformes notamment sur les retraites. Aujourd’hui, les syndicats sont divisés sur le programme de stabilité budgétaire du gouvernement socialiste qui prévoit 40 milliards milliards d’allégements de charges pour les entreprises, assortis d’un plan d’économies de 50 milliards d’euros. En fin de matinée, un premier défilé avait rassemblé quelque deux cents personnes sur le thème de l’Europe à quelques semaines des élections européennes. « Nous voulons dire que certes, les politiques menées en Europe posent problème, mais que l’Europe peut être une solution », a lancé le patron de la CFDT Laurent Berger, qui dit « craindre le rejet de l’Europe, comme le fait notamment l’extrême droite ». (Belga)

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