Ford Genk: « ils prennent les autorités publiques en otage »

(Belga) Ford Genk, ainsi que d’autres entreprises, prend les autorités publiques en otage, a déclaré John Crombez, secrétaire d’Etat à la lutte contre la fraude, mercredi matin sur Bel RTL.

« Ils demandent des subsides pour avoir suffisamment de rentabilité. Une fois que c’est le cas, ils partent », a dénoncé John Crombez. Le secrétaire d’Etat à la lutte contre la fraude ne partage pas l’analyse de Kris Peeters, le ministre-président flamand, qui a laissé entendre que c’était peut-être une question de charges sociales. « Premièrement, il y a une discussion de compétitivité et non de productivité car nos employés sont très productifs au niveau européen et même mondial. On doit avoir cette discussion sur le coût du travail et la compétitivité mais ici ce n’est pas le cas », estime John Crombez. « Deuxièmement, l’analyse de Kris Peeters de dire que le problème se situe à un autre niveau n’est pas correcte », poursuit-il. Il ne veut pas avancer d’autres arguments que la fédération du secteur technologique Agoria qui dit que le secteur automobile n’est pas plus en cher en Belgique qu’en Allemagne. Et de rappeler que la Belgique a pris des mesures sous Verhofstadt II pour le travail de nuit, en équipe et les heures supplémentaires. Concernant l’ajustement budgétaire, John Crombez, qui avance que l’index ne sera pas rediscuté, estime que les 810 millions d’euros trouvés pour 2012 alors qu’il reste 3,7 milliards pour 2013 ne représentent pas une bagatelle car cette « solution provient pour la moitié des coûts de l’apparat des autorités fédérales qu’on diminue ». Le secrétaire d’Etat n’est enfin pas favorable à un changement dans la régularisation fiscale. « Ce serait bizarre de changer une opération de régularisation au moment où on crée un cadre avec plus de transparence », conclut-il en assurant que la lutte contre le dumping social sera accélérée. (VIM)

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