Fête de l’Iris – L’histoire retiendra peut-être que la Région bruxelloise aura contrarié les aventuriers

(Belga) L’histoire retiendra peut-être que la Région bruxelloise aura contrarié les amateurs d’aventure institutionnelle. C’est en substance un des messages distillé par le ministre-président bruxellois en partance, Charles Picqué, samedi, à l’occasion de la séance académique de la Fête de l’Iris qui lui a été largement dédiée en présence, notamment, du Premier ministre et des vice-premiers ministres francophones et en l’absence du ministre-président flamand Kris Peeters.

« Quand la petite histoire nous jugera, elle retiendra peut-être que la Région bruxelloise aura contrarié par son existence-même certains aventuriers institutionnels. Ceux-là même qui sont prompts à évoquer scission, séparation, dislocation d’un pays promis sans doute à d’autres réformes mais dont les composantes régionales et communautaires ont tout intérêt à coopérer et à faire de Bruxelles non pas une pomme de discorde mais un atout commun et un espace exemplaire », a notamment dit Charles Picqué, dans une allocution prenant la forme de testament politique. Au-delà du bilan qu’il dressé de la Région alors qu’il était à la barre gouvernementale, Charles Picqué a regretté l’impossibilité d’arriver à un accord sur les listes bilingues. « Ces listes bilingues qui sont loin de faire l’unanimité seraient pourtant un fantastique moyen plus que symbolique de manifester l’unité de destin bruxellois rassemblant francophones et néerlandophones sans pour autant trahir notre loyauté vis-à-vis de nos communautés culturelles et linguistiques respectives », a-t-il déclaré à ce sujet. Reconnaissant s’être montré pessimiste quant aux chances d’échapper à de nouvelles réformes, Charles Picqué s’est dit « plus optimiste quant à la conscience croissante dans tout le pays de la nécessité de conserver des liens et un dialogue évitant des concurrences et une hostilité néfaste et préjudiciable à tous ». Pour résumer son souhait d’avenir pour les relations francophones et néerlandophones de Bruxelles, Charles Picqué y est allé d’un « N’ayez pas peur », emprunté avec ironie au discours du président de la N-VA, Bart De Wever à l’attention des francophones au soir de la victoire des nationalistes flamands lors du scrutin fédéral de 2010. (Belga)

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