Fédération Wallonie-Bruxelles – Moureaux met en garde les Bruxellois francophones

(Belga) Le sénateur Philippe Moureaux (PS) a mis mercredi en garde les responsables politiques bruxellois francophones contre les risques qu’ils couraient à trop se distancer de la Wallonie.

« Faites attention à nos amis wallons: toutes nos grandes réformes, nous les avons obtenues grâce à eux », a-t-il déclaré sur Télé Bruxelles, en faisant référence à la création de la Région bruxelloise en 1989 ou au refinancement de Bruxelles obtenu dans les accords institutionnels de 2011. A ses yeux, Bruxelles a trop à perdre dans ce jeu: « Je pense que la Wallonie gagne à être en partie unie à Bruxelles mais je pense qu’elle peut en partie s’en passer. Ce serait un moins; je pense en revanche que les francophones bruxellois sans les Wallons prennent des risques extrêmes. Ils ne peuvent pas s’en passer et ça devrait être dans la tête de tout le monde ». Dans un entretien accordé à la Libre, le président de la fédération bruxelloise du PS, Rudi Vervoort, qui a succédé à M. Moureaux, a mis en cause la double casquette de Rudy Demotte, ministre-président des exécutifs wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dont on ne sait parfois pas très bien s’il s’exprime au nom de l’un ou de l’autre. A ses yeux, une refonte de la Fédération (ex-Communauté française) serait souhaitable. Au nom des socialistes bruxellois, M. Moureaux a accepté que M. Demotte prenne la direction des deux gouvernements en 2008. Il soutient toujours cette formule mais estime qu’un vice-président bruxellois devrait être désigné à l’avenir. Plus généralement, la Fédération Wallonie-Bruxelles s’apparente jusqu’à présent à une « belle étiquette », juge-t-il. Il est temps, d’après lui, de lui donner plus de contenu. (OLIVIER VIN)

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