Faute d’une bonne éducation, 129 milliards de dollars perdus

(Belga) Un dixième des dépenses mondiales pour l’école primaire (129 milliards de dollars) se perdent dans une éducation de mauvaise qualité, déplore mercredi un rapport de l’Unesco, prônant l’affectation des « meilleurs enseignants » aux élèves en ayant le plus besoin.

« A quoi bon une éducation si les enfants passent des années à l’école et en ressortent sans avoir acquis les compétences dont ils ont besoin ? « , relève Pauline Rose, directrice du 11e rapport de suivi de « l’Éducation pour tous » (EPT), soit six objectifs à atteindre en 2015 sur lesquels s’étaient accordés 164 pays à Dakar en 2010. Cette édition du rapport « se rend à l’évidence: en moins de deux ans, nous n’y parviendrons pas », prévoit la directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, Irina Bokova, dans l’avant-propos. Dans les pays pauvres, « un jeune sur quatre est incapable de lire une seule phrase », et en Afrique de l’Ouest, plus de la moitié du corps enseignant est constitué d' »enseignants vacataires ayant un salaire médiocre et peu de formation officielle », relève le rapport. Quelque 250 millions d’enfants à travers le monde « n’apprennent pas les bases ». En 2011, il y avait 57 millions d’enfants non scolarisés, la moitié dans des pays touchés par des conflits. Pour parvenir à une amélioration, il faut « des enseignants compétents », plaide le rapport, appelant « les gouvernements » à les former et à « mettre les meilleurs d’entre eux à disposition de ceux qui en ont le plus besoin ». Il faut aussi affecter ces professeurs « dans les régions où on en a le plus besoin » et « leur offrir des incitations afin qu’ils s’engagent à long terme dans l’enseignement », comme « un salaire qui corresponde au moins à leurs besoins fondamentaux, de bonnes conditions de travail ainsi qu’une perspective de carrière ». (Belga)

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