Explosion d’armes à Chypre: 5 ans de prison pour un ex-ministre

(Belga) L’ancien ministre chypriote de la Défense Costas Papacostas, reconnu coupable en juillet d’homicides dans l’explosion d’une cargaison d’armes sur l’île en 2011, a été condamné vendredi à cinq ans de prison.

Agé de 73 ans, M. Papacostas est hospitalisé depuis le verdict du 9 juillet et n’était pas présent à l’audience. Le commandant des pompiers et son adjoint, de même que le commandant de l’unité de réaction en cas de désastre, avaient pour leur part été condamnés jeudi à deux ans de prison pour négligences ayant causé la mort. Le 11 juillet 2011, un feu de broussailles avait provoqué l’explosion d’une centaine de conteneurs chargés d’armes iraniennes à destination de la Syrie, saisis en 2009 et stockés sans précaution — en plein soleil l’été — sur une base navale à Mari. L’explosion avait fait 13 morts et des dizaines de blessés, et détruit la principale centrale électrique de l’île, située à 150 mètres de là, provoquant une forte pénurie d’électricité et des coupures de courant quotidiennes pendant l’été. Pendant le long procès, l’accusation a dressé un tableau de la série d’incompétences et de négligences ayant mené au drame, dans lequel six soldats du feu avaient perdu la vie en tentant d’éteindre l’incendie. Les autres victimes, parmi lesquelles le commandant de la marine de l’île, étaient militaires. Le ministre des Affaires étrangères de l’époque Marcos Kyprianou et l’ex-commandant en chef adjoint de l’armée Savvas Argyrou, poursuivis dans la même affaire, ont été relaxés, mais le parquet a fait appel de cette décision. Une enquête publique menée peu après le drame avait démontré la responsabilité du président de l’époque, Demetris Christofias, qui a insisté pour que la cargaison reste à Chypre afin de maintenir ses liens avec la Syrie et l’Iran, mais son immunité présidentielle lui a évité les poursuites pénales. (Belga)

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