Europe14 – Les socialistes s’étonnent avec ironie que les dirigeants PPE bloquent Juncker

(Belga) « Il est comique que Jean-Claude Juncker ait l’appui des socialistes mais soit bloqué par le PPE au Conseil européen », relève mercredi le président des socialistes au Parlement européen, Hannes Swoboda, alors que les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 Etats membres l’Union européenne n’ont pas souhaité confirmer, mardi lors d’un dîner informel à Bruxelles, le mandat de négociations que les groupes politiques s’étaient accordés pour confier à M. Juncker.

Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, avait invité les dirigeants européens au surlendemain des élections européennes, afin de se pencher sur le nom d’un candidat à la présidence de la Commission européenne. C’est en effet le Conseil européen (les chefs d’Etat et de gouvernement) qui propose un candidat au Parlement européen, qui doit l’accepter en séance plénière. Mais le Traité de Lisbonne a changé la donne: il prévoit en effet que le Conseil tienne compte du résultat des élections européennes au moment de faire son choix. Les groupes politiques au Parlement européen ont embrayé et cinq d’entre eux ont proposé un « spitzenkandidat », un candidat à la présidence de la Commission. Ils s’étaient mis d’accord pour laisser l’initiative au candidat dont le groupe sortirait gagnant des élections. C’est pour cette raison que la Conférence des présidents a donné mardi un mandat de négociation au candidat du Parti populaire européen (PPE), Jean-Claude Juncker. A l’arrivée des dirigeants au dîner informel donné par Herman Van Rompuy, la prudence était cependant de mise. Et personne ne s’est laissé prendre à soutenir ouvertement l’idée de confier un mandat au candidat Juncker. La chancelière allemande Angela Merkel, dont le parti appartient au PPE, a plaidé pour une solution où Herman Van Rompuy consulterait les familles politiques, en collaboration avec M. Juncker. C’est cette solution qui a finalement été retenue. « Comme le Conseil européen refuse de prendre ses responsabilités, nous appelons Jean-Claude Juncker à commencer les négociations sans mandat du Conseil », indique Hannes Swoboda. « Les 26 millions de chômeurs et une économie stagnante n’ont pas le temps de suivre le train d’escargot du Conseil. » (Belga)

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