Pedro Sanchez © REUTERS

L’Espagne regroupe ses forces face à l’immigration clandestine

Le Vif

L’Espagne a annoncé vendredi qu’elle regrouperait ses forces en un « commandement unique opérationnel » pour mieux gérer l’immigration clandestine et consacrerait 30 millions d’euros à l’accueil des migrants arrivant sur ses côtes.

L’Espagne est devenue cette année la première porte d’entrée des migrants dans l’Union européenne, dépassant l’Italie qui leur ferme ses ports. Plus de 23.000 migrants sont arrivés depuis janvier par la mer en Espagne, plus que sur l’ensemble de l’année dernière, selon le dernier bilan de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Le socialiste Pedro Sanchez, au pouvoir depuis deux mois, a annoncé à l’issue du Conseil des ministres la création « d’un commandement opérationnel unique » des forces de sécurité espagnoles pour faire face à cette nouvelle vague d’arrivées.

Selon M. Sanchez, « la transmission rapide et opportune d’informations » doit permettre de mieux « collaborer pour empêcher le départ d’embarcations des pays d’origine et éviter l’arrivée impromptue d’embarcations en Espagne ».

« Nous allons aussi lancer un plan d’urgence de 30 millions d’euros, jusqu’à la fin de l’année », a-t-il dit, afin de renforcer le dispositif d’assistance sur les plages espagnoles et augmenter le nombre de places dans les centres d’accueil des migrants.

Simultanément, la Commission européenne a annoncé l’octroi de « 30 millions d’euros à l’Espagne pour l’aide d’urgence, dont 26,5 millions approuvés le 2 juillet et 3 millions supplémentaires aujourd’hui » (vendredi), dans un communiqué conjoint avec le gouvernement espagnol, publié à l’issue d’une visite à Madrid du commissaire européen aux Migrations, Dimitris Avramopoulos.

M. Sanchez a aussi annoncé que l’Espagne renforcerait la coopération et le dialogue avec le Maroc, présenté comme un pays ami « fondamental pour la gestion et le contrôle des flux migratoires ».

Dans leur communiqué, « la Commission et l’Espagne soulignent l’importance d’un partenariat renforcé avec le Maroc sur les questions migratoires, incluant « l’octroi urgent de 55 millions d’euros pour des programmes de gestion des frontières au Maroc et en Tunisie ».

Cette aide reste encore hypothétique puisque le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker a reconnu dans un courrier adressé le 26 juillet à M. Sanchez et dont l’AFP à obtenu copie que ses moyens restaient limités, plusieurs Etats membres n’ayant pas versé leur contribution.

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