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France: gardes à vue d’Alexandre Benalla et Vincent Crase prolongées

Le Vif

Les gardes à vue d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase, qui ont commencé vendredi, ont été prolongées samedi matin pour une durée pouvant atteindre 24 heures, a indiqué le parquet de Paris.

Alexandre Benalla, collaborateur du président français Emmanuel Macron dont le licenciement a été annoncé vendredi, avait été filmé le 1er mai à Paris frappant des manifestants alors qu’il était présent en tant qu’observateur auprès des forces de l’ordre.

Vincent Crase, employé du parti présidentiel La République en marche, se trouvait alors avec lui et il a « outrepassé son autorisation de la même manière qu’Alexandre Benalla », avait précisé jeudi le porte-parole de la présidence, Bruno Roger-Petit.

Tous deux ont été placés en garde à vue notamment pour violences et usurpation de fonction. Le domicile d’Alexandre Benalla à Issy-les-Moulineaux, dans la banlieue sud-ouest de Paris, a été perquisitionné samedi matin.

Dans le cadre de cette enquête, dont les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) et à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), trois policiers ont aussi été placés en garde à vue samedi matin.

Ces haut gradés de la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris avaient été suspendus à titre conservatoire vendredi matin, pour avoir transmis des images de vidéo-surveillance à Alexandre Benalla.

Il s’agit du chef d’état-major adjoint, d’un commissaire présent au moment des faits, dans le 5e arrondissement de Paris, et du commandant en charge des relations entre la préfecture de police et l’Élysée, ont rapporté plusieurs sources proches du dossier.

Selon la préfecture de police, des images de vidéo-surveillance ont « été indûment communiquées à un tiers, dans la soirée du 18 juillet », le jour où cette affaire a été révélée par le journal Le Monde.

En plus de l’enquête préliminaire, ouverte jeudi à l’initiative du parquet de Paris, une autre, administrative, a été lancée par la « police des polices » et une troisième par l’Assemblée nationale.

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