Etudiants non-résidents – La Commission européenne donne plus de temps à la Belgique pour justifier les quotas

(Belga) La Commission européenne a octroyé mardi quatre ans de plus à la Belgique – en l’occurrence la Fédération Wallonie-Bruxelles – pour justifier l’instauration de quotas d’étudiants non-résidents dans certaines filières médicales, au titre d’exception à la libre circulation des citoyens.

Faisant face à un afflux d’étudiants étrangers – essentiellement français – en médecine vétérinaire et kinésithérapie, le gouvernement francophone a instauré en 2007 des quotas de 30% d’étudiants « non-résidents », choisis par tirage au sort. Pour respecter les traités européens qui garantissent le libre accès à l’enseignement supérieur et éviter les procédures d’infraction engagées par l’exécutif européen, cette limitation à la libre circulation doit être justifiée. La Fédération Wallonie-Bruxelles dit craindre des conséquences néfastes pour le système de santé publique, car ces étudiants « non-résidents » retournent souvent travailler dans leur pays après avoir parfois « pris la place » d’étudiants belges. Ce raisonnement, que la Cour européenne de Justice avait déjà avalisé, peut aussi être entendu par la Commission dès lors que des statistiques précises viennent confirmer ces craintes. Afin de laisser à la Belgique – mais aussi à l’Autriche, qui est dans le même cas pour ses études de médecine et dentisterie – le temps de rassembler les données nécessaires, la Commission a prolongé jusqu’en décembre 2016, le gel des procédures d’infraction. Des quotas similaires ont été introduits cette année en Fédération Wallonie-Bruxelles pour la médecine générale et la médecine dentaire; ils sont actuellement examinées par la Commission européenne sur la base de ces principes. En logopédie, le ministre de l’Enseignement supérieur a déjà annoncé son intention de faire de même à partir de la rentrée 2013. (MUA)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire