Etude UWE sur les invests wallons – Réactions indignées des outils de soutien aux PME

(Belga) Plusieurs invests wallons – ces outils financiers de proximité destinés à soutenir les PME dans l’investissement à risque – ont réagi jeudi avec indignation à une étude très critique à leur égard de l’Union wallonne des entreprises (UWE), dont a fait écho L’Avenir.

« Une lecture erronée des chiffres », « une interprétation tendancieuse », des « propos légers », des affirmations « lacunaires », « particulièrement biaisées » voire de « mauvaise foi »: Meusinvest, l’Invest Mons-Borinage-Centre, Sambrinvest, Namur Invest ou encore Nivelinvest – cinq des neuf outils financiers concernés, n’avaient pas de mots assez durs pour défendre leur action. L’étude affirmait que ces invests disposaient de moyens importants mais n’affectaient à leur mission première qu’une petite moitié de ces fonds, le reste (452 millions d’euros) se trouvant dans leur trésorerie, un « paradoxe » grandissant selon l’UWE. En outre, ces invests accorderaient plus de prêts qu’ils ne rentrent dans le capital des sociétés et les entreprises qui leur sont liées ne créeraient pas plus d’emplois que les autres. Meusinvest a défendu la politique d’accès aux crédits qu’elle autorise pour les projets des PME et réfuté les chiffres cités par l’UWE, parlant pour sa part non de 117 millions mais de 36. Elle souligne sa philosophie de capital risqueur. L’Invest Mons-Borinage-Centre répond aussi par des chiffres, insistant sur l’effet de levier sur l’emploi, dès lors que 70% des PME locales lui ont fait appel. « Seuls 30% de nos interventions bénéficient d’une garantie », relève pour sa part Sambrinvest, ajoutant que les moyens disponibles sont en ligne avec les engagements pris et les besoins. Un invest ne peut assumer qu’à 50% maximum l’investissement dans une entreprise, le solde devant être financé par les banques ou les actionnaires. « Nous sommes donc tributaires de l’action des banques dans les sociétés de notre région », fait observer Nivelinvest, qui a doublé en quatre ans ses investissements dans les sociétés du Brabant wallon. « Signalons que les remboursements montrent en tout cas que nous gérons correctement les fonds publics qui nous sont confiés », a insisté Namur Invest. « Nous ne dormons pas sur un matelas de trésorerie que nous souhaitons conserver pour nous seuls », conclut-elle. (Belga)

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