Etude ISP sur le tabac : « Investir dans la prévention »

(Belga) Outre la perception de taxes plus élevées sur les produits du tabac et l’application d’une législation plus stricte sur la publicité et la commercialisation de ceux-ci, les autorités doivent surtout investir dans la prévention, estime mercredi la Mutualité chrétienne en réaction à l’étude de l’Institut de Santé publique sur les effets du tabagisme sur l’espérance de vie des (ex-)fumeurs et des non-fumeurs. La Ligue flamande contre la Cancer rejoint cet avis et estime qu’il est temps de « développer une réelle politique anti-tabac » afin de lutter contre ce fléau.

L’étude en question démontre que les fumeurs vivent en moyenne près de huit ans de moins que les non-fumeurs, tandis que ceux qui ont arrêté de fumer voient leur espérance de vie réduite d’un peu plus de deux ans et demi en moyenne. « Prévenir vaut toujours mieux que (devoir) guérir », poursuit-on à la Mutualité chrétienne. « L’étude souligne non seulement les conséquences fatales, mortelles du tabagisme, mais aussi l’espérance de vie plus élevée si vous ne commencez pas à fumer et la meilleure qualité de vie si vous arrêtez, même si vous avez fumé longtemps. » « Cela confirme ce que nous savions depuis longtemps, à savoir combien fumer est nocif pour la santé », renchérit Luk Joossens, expert de la prévention contre le tabac à la Fondation contre le cancer. Chaque année, près de 15.000 Belges meurent du tabagisme et environ 300.000 en tombent malades, rappelle-t-il. Avec les conséquences, notamment financières, que cela peut avoir sur la société et sur la productivité. Selon la Banque mondiale, le tabac est responsable de 6 à 15% des coûts totaux liés à la santé, ce qui équivaut à une somme d’1,5 milliard d’euros en Belgique. « Les autorités ont le devoir de s’engager pour une société sans fumée », affirme-t-on à la Ligue flamande contre le Cancer, qui plaide pour une « augmentation drastique » des taxes, pour une interdiction de la publicité pour les produits du tabac dans les points de vente -dont le nombre lui-même doit être limité- et pour un meilleur contrôle de l’identité et de l’âge des clients qui achètent de tels produits. (Belga)

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