Et si la date de péremption disparaissait ?

A l’heure où la technologie envahit nos supermarchés, le gaspillage alimentaire ne cesse de croître. Petit tour de chariot dans les rayons du futur pour un instantané de ce chassé-croisé.

Selon une étude de la Commission européenne, le gaspillage alimentaire s’élève à 89 millions de tonnes en Europe (soit une moyenne de 179 kg par personne). En 2020, ce chiffre devrait augmenter de 40 % et atteindre les 140 millions de tonnes. Pourtant, il s’agit souvent d’aliments parfaitement comestibles mais éliminés du circuit pour des raisons économiques, esthétiques ou encore une date de péremption trop proche. Or, ce n’est pas parce qu’un aliment ne répond pas aux critères classiques qu’il est impropre à la consommation.

Pour lutter contre le gaspillage, le Centre de consommation hollandais a lancé l’idée de supprimer la date de péremption pour ne retenir que la date de production. Une idée séduisante mais difficilement applicable, a déclaré Ivo Mechels, porte-parole de Test-Achats, sur les ondes de la VRT. Même si l’association soutient l’idée pour certains produits moins périssables, tels que les pâtes, et souhaite une meilleure communication autour de la date de péremption, il est, selon elle, impossible de supprimer purement et simplement cette notion.

Selon une enquête Internet de Gezondweb.be, cependant, sept Belges sur dix ont déjà mangé des produits malgré une date de péremption dépassée. Près de la moitié le font pour des féculents, seuls 9 % tentent le coup pour des plats préparés et moins de 2 % pour du poisson et de la viande crue.

Des étiquettes futuristes
Si la date de péremption semble avoir encore de beaux jours devant elle, il n’est pas dit qu’elle n’évoluera point. Au niveau des étiquettes aussi, l’évolution est en marche. Selon Rue89 Il existe ainsi des modèles thermochromiques sous forme de pastilles dont la couleur varie en fonction de la fraîcheur du produit.

Le même principe a été développé dans une université à Dublin au niveau de l’emballage. Ce dernier est réactif et modifie sa couleur lorsqu’il « sent » que le poisson n’est plus très frais. Marks & Spencer pousse le luxe plus loin en créant l’emballage intelligent : une bande d’argile absorbe l’hormone végétale qui intervient dans la maturation des fruits. Ce processus permet de rallonger la conservation de quelques jours.

Le scanner intelligent signe-t-il la fin des codes-barres ?

Autre élément-clé de nos produits, le code-barres s’apprête peut-être lui aussi à disparaître de nos produits. En effet selon le magazine DigitalTrends, Toshiba a mis au point un scanner capable de reconnaître les objets à leur forme et à leurs couleurs, même lorsqu’ils bougent. Une telle invention rendrait superflue toute utilisation du code-barres, d’autant que l’appareil en question autorise une identification des plus précises qui devrait laisser sur le carreau même le plus consciencieux des caissiers.

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Ce n’est pas la seule nouveauté que l’on pourrait retrouver demain dans nos supermarchés. Kraft, par exemple, a développé avec Intel des scanners faciaux pour aider les clients à se trouver des idées de menus et de recettes. L’appareil scanne le visage afin de détecter ce que le consommateur pourrait vouloir manger. En fonction de son âge et de son sexe, il lui proposera plusieurs recettes. Le système n’est toutefois pas encore parfait, estime le site Slate, car il ne distingue ni les allergies alimentaires ni les habitudes culinaires. Il est vrai qu’aux dernières nouvelles, ces données ne sont pas encore inscrites sur notre front…

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L’autre nouveauté se trouve dans le chariot…
L’un des plus grands producteurs de chariots est en passe d’intégrer un GPS dans ses produits afin de comprendre comment le client achète, mais aussi de lui suggérer d’autres achats. Ce n’est pas l’unique chariot intelligent : en Chine existe la Smart Card qui permet de synchroniser une tablette intégrée au caddy avec le smartphone du client. Celle-ci propose réductions et conseils d’achat en fonction du lieu où il se trouve. Une entreprise canadienne a pour sa part lancé un chariot qui dispose d’un écran relié au site du magasin et qui lui propose en direct liste de courses et promotions.

… Ou sur le mur !

Voici peu, la chaîne Tesco s’est offert un « coup » publicitaire en proposant aux passants de faire leurs courses en ligne via des affiches représentant les rayons d’un supermarché. En photographiant le QR-code, il était possible d’établir sa liste de commandes.

Ceux qui souhaitent jeter un coup d’oeil sur ce qui les attend demain, devraient se rendre au Real Store à Düsseldorf. Un magasin du groupe Metro (Media Markt, Makro, Galeria Inno), ouvert au consommateur lambda, y teste tout ce qui est nouveau en matière de fusion du marketing et des nouvelles technologies. Les innovations se voient, en cas de succès, généralisées dans d’autres magasins. C’est de là que vient le self-scanning, par exemple.

LeVif.be

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