Espionnage: Washington laisse entendre son mécontentement contre Berlin

(Belga) Les Etats-Unis ont clairement laissé entendre vendredi qu’ils n’appréciaient pas la réaction des autorités allemandes sur l’affaire d’espionnage qui a conduit Berlin à demander au chef espion américain dans le pays de quitter l’Allemagne.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a été plus loquace vendredi sur la position américaine, après avoir refusé toute la semaine de commenter spécifiquement la sensible affaire de renseignement. « Des alliés dotés de services de renseignement sophistiqués, comme les Etats-Unis et l’Allemagne, comprennent avec un certain degré de détails ce que ces relations et activités de renseignement impliquent exactement. La façon la plus efficace de résoudre les différends est de passer par les canaux privés établis, pas par les médias », a souligné le porte-parole. S’agit-il d’une critique des autorités allemandes? « Je vous laisse la responsabilité d’interpréter », a répondu Josh Earnest. Mais en privé, des responsables de l’administration américaine ont exprimé leur irritation après la décision allemande de répondre très publiquement à la découverte apparente de deux espions américains au sein des services de renseignement allemands. Josh Earnest a refusé vendredi de confirmer que le chef de station de la CIA, le responsable des services de renseignements américains en Allemagne, avait effectivement quitté le territoire allemand, après la requête des Allemands jeudi. Mais il a martelé que Washington était conscient de l’importance de l’affaire, et respectait « évidemment les demandes du gouvernement allemand concernant l’accréditation et la présence de diplomates américains en Allemagne ». L’affaire, qui intervient après des révélations sur l’espionnage à grande échelle de l’Agence nationale de sécurité (NSA) en Allemagne l’an dernier, ne doit pourtant pas selon lui empêcher la chancelière Angela Merkel de poursuivre la coopération dans des dossiers brûlants pour les Etats-Unis, à commencer par l’imposition de nouvelles sanctions internationales contre la Russie, en représailles de l’annexion de la Crimée. (Belga)

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