Espionnage: l’ONU satisfaite exhorte Washington à calmer ses ardeurs

(Belga) Le Comité des droits de l’Homme de l’ONU a exhorté jeudi les Etats-Unis à revoir ses programmes de surveillance à l’étranger, à fermer Guantanamo et à juger les responsables d’abus dans le cadre de la « guerre contre la terreur ».

Comme tous les membres de l’ONU, les Etats-Unis doivent périodiquement se soumettre à l’examen de la mise en oeuvre des dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Dans ses conclusions publiées jeudi, le Comité de l’ONU s’en prend au système actuel de surveillance de l’agence nationale de sécurité (NSA). « Ce que nous disons c’est que si une surveillance doit être effectuée, cela doit être fait en ligne avec le droit; il faut une règlementation détaillée et très claire dans ce domaine, incluant des garanties pour ceux qui sont sous surveillance », a déclaré un des membres du Comité, l’expert suisse Walter Kälin, en conférence de presse. « Nous appelons à une utilisation proportionnée de la surveillance, qui soit limitée à des cas où une telle surveillance est nécessaire et justifiée », a-t-il dit. Cet appel intervient alors que le président Barack Obama a demandé jeudi au Congrès américain de voter « le plus vite possible » une réforme du programme controversé de surveillance téléphonique aux Etats-Unis qui concilierait sécurité nationale et protection de la vie privée, principalement pour les citoyens américains. Le gouvernement américain fait face à une série de scandales concernant l’espionnage des téléphones et de l’internet dans le monde entier par la NSA, depuis les révélations de son ancien employé Edward Snowden en 2013. Dans ses conclusions, le Comité s’interroge par ailleurs sur les efforts réalisés par le président Obama pour fermer la prison de Guantanamo. 154 détenus sont toujours dans cette prison spéciale créée sous le président George W. Bush après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Le président Obama a déclaré que la prison de Guantanamo, connue pour ses emprisonnements sans inculpation ni procès et les mauvais traitements qui y ont lieu, a entaché l’image des Etats-Unis, mais ses velléités de fermer la prison ont été en partie contrées par le Congrès, qui a interdit le transfert de prisonniers sur le sol américain. « Nous demandons que les détenus qui puissent être transférés vers un pays tiers le soient, et que les autres soient jugés ou libérés immédiatement », a expliqué M. Kälin. (Belga)

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