Espionnage américain – Plus de 500 auteurs dénoncent le « vol » de données personnelles

(Belga) Un demi-millier d’auteurs de plus de 80 pays, dont cinq prix Nobel de littérature, ont demandé mardi à l’ONU d’adopter une convention des droits numériques, en dénonçant les pratiques de surveillance de plusieurs Etats, assimilées à du « vol ». « En quelques clics de souris, l’Etat peut accéder à votre portable, vos mails, vos réseaux sociaux et vos recherches sur internet », expliquent ces artistes.

Les signataires dénoncent « l’abus des technologies par des Etats et des entreprises à des fins d’espionnage de masse », dans une pétition publiée par une trentaine de journaux du monde entier. « Une personne qui est espionnée n’est plus libre; une société espionnée n’est plus une démocratie », affirment-ils. « L’espionnage de masse considère tout citoyen comme un suspect potentiel », en contradiction avec « la présomption d’innocence, l’une de nos victoires historiques », poursuivent-ils, estimant que « l’espionnage est du vol ». Les écrivains « appellent les Nations unies à reconnaître l’importance primordiale de protéger les droits civils dans la sphère numérique et à adopter une loi internationale sur les droits numériques », et demandent aux « gouvernements de signer et d’adhérer à cette convention ». Parmi le demi-millier de signataires de la pétition, figurent le Sud-Africain J.M. Coetzee, le Turc Orhan Pamuk, le Suédois Tomas Tranströmer, l’Autrichien Elfriede Jelinek ou encore l’Australien David Malouf. Figurent également sur la liste l’écrivain allemand Günter Grass, la chanteuse islandaise Björk et l’intellectuel italien Umberto Eco. Le texte a été publié au lendemain de l’appel lancé par huit géants de l’internet, dont Facebook, Twitter et Google, au président américain Barack Obama d’encadrer les pratiques de surveillance. (Belga)

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