Espagne: un pseudo maître de kung-fu accusé du meurtre sauvage de deux prostituées

(Belga) Un professeur de kung-fu de Bilbao, dans le nord de l’Espagne, qui se faisait passer pour un maître d’art martial, est accusé d’avoir sauvagement tué deux prostituées: l’une est décédée mercredi et seuls des os de l’autre ont été retrouvés.

L’affaire, révélée dimanche après l’arrestation de l’homme qui se présentait comme un « maître Shaolin » et la découverte, dans son gymnase, d’une femme dans le coma, grièvement blessée, et d’os humains, a semé l’émoi dans la ville basque, la population se demandant s’il s’agissait d’un tueur en série. Juan Carlos Aguilar, le gérant âgé de 47 ans du gymnase « Zen4 », où il donnait des cours de kung-fu, un art martial chinois, a été placé mercredi en détention par un juge d’instruction, poursuivi pour les deux meurtres, après avoir été entendu plusieurs heures. La police poursuit son enquête pour savoir si l’homme aurait pu commettre d’autres crimes précédemment, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police basque. Juan Carlos Aguilar, décrit par les médias comme « très perturbé » ou « manipulateur », se présente sur sa page facebook comme fondateur d’un « monastère bouddhiste », « L’Océan de la Tranquillité ». Dans une vidéo sur fond de musique chinoise, il mêle démonstrations de kung-fu et figures périlleuses avec un sabre dont il montre la dangerosité en se rasant le bras. L’homme a été arrêté dimanche dans son gymnase par la police, alertée par un voisin qui avait entendu des cris. Après avoir enfoncé la porte de la salle, la police a découvert une femme qui venait d’être victime d’une « agression très violente » et arrêté Juan Carlos Aguilar qui était présent. Transportée à l’hôpital dans le coma, la jeune femme, âgée de 29 ans, Maureen Ada Otuya, une prostituée nigériane, est morte mercredi des suites de ses blessures. Selon les médias, elle avait subi des coups très violents, voire des mutilations. Mais le suspect n’en serait pas à son premier crime: les recherches et perquisitions lancées dès dimanche par la police ont permis de retrouver des os humains dans l’une des salles du « Zen4 ». Ils étaient, selon la presse, dissimulés sous un tatami dans des sacs en plastique, laissant penser que la victime a été dépecée. Ces ossements « appartiennent à une femme colombienne de 40 ans », a affirmé mercredi le porte-parole de la police. Il s’agit de Janny Sofia Rebollo Tuiran, également prostituée, selon une source policière. (Belga)

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