Le lion Cécil. © Capture d'écran YouTube

Zimbabwe: un des petits du lion Cecil abattu par un chasseur

Le Vif

Un chasseur de trophées a abattu l’un des petits du lion Cecil, dont la mort en 2015 provoquée par un autre chasseur avait défrayé la chronique dans le monde entier, ont déclaré vendredi des chercheurs.

Xanda, un lion âgé de 6 ans qui était équipé d’un collier GPS permettant de suivre ses déplacements, a été tué le 7 juillet dans l’ouest du Zimbabwe, à proximité du lieu où un chasseur américain avait abattu le père du félin, à l’aide d’un puissant arc et d’une flèche.

« Xanda a été tué par un chasseur de trophées dans le cadre d’une chasse légale à l’extérieur du parc national de Hwange », a déclaré à l’AFP Andrew Loveridge, du département de zoologie de l’Université britannique d’Oxford.

« En tant que chercheurs, nous sommes attristés de perdre un animal qu’on étudiait depuis sa naissance », a-t-il ajouté.

La mort en 2015 de Cecil, mâle dominant remarquable par sa crinière noire, avait provoqué un tollé dans le monde auprès des défenseurs des animaux. Le félin était l’une des attractions du parc de Hwange.

La justice zimbabwéenne avait finalement renoncé à poursuivre l’organisateur du safari, le Zimbabwéen Theo Bronkhorst. Le dentiste américain Walter Palmer, qui avait tué Cecil et payé 55.000 dollars pour son safari, n’avait pas été inquiété par la justice.

Dans le cadre d’un projet de l’Université d’Oxford, Cecil et Xanda étaient équipés de colliers GPS, qui ont révélé que les deux félins s’étaient éloignés du parc pour entrer dans une zone où la chasse était légale.

Le chasseur de trophées qui a abattu Xanda n’a pas été identifié mais nombre d’entre eux viennent des Etats-Unis ou d’Afrique du Sud. Ils paient des dizaines de milliers de dollars pour leur permis de chasse.

Selon le quotidien britannique Daily Telegraph, l’expédition qui fut fatale pour Xanda était organisée par le Zimbabwéen Richard Cooke, qui a rendu le collier GPS lorsqu’il l’a découvert sur le félin.

Xanda était à la tête d’une famille de deux lionnes et plusieurs lionceaux. Il faisait partie des 12 petits de Cecil qui étaient encore en vie l’an dernier.

« L’abattage de lions au nom du divertissement doit cesser », a réagi Tennyson Williams, directeur Afrique de l’organisation World Animal Protection, qui a qualifié d' »inacceptable la mort cruelle et insensée de Xanda ».

 » L’Afrique bénéficierait plus d’une industrie basée sur la protection des lions que sur leur chasse », a-t-il assuré.

De leurs côtés, les partisans de la chasse estiment que cette industrie permet de financer des projets de conservation à long terme de la faune.

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