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Vers des matières plastiques plus écologiques

Stagiaire Le Vif

Dans un monde où foisonnent les matières plastiques et où le traitement des déchets pose des problèmes de plus en plus grands, les scientifiques se penchent sur la création de matériaux plus respectueux de l’environnement.

Les scientifiques travaillent actuellement à la conception de matériaux les plus durables et biodégradables possibles, et s’ils sont fabriqués à partir de déchets, c’est encore mieux.

Au Centre de recherche en biologie de Madrid par exemple, les chercheurs du programme paneuropéen SYNPOL travaillent sur la fabrication de matières plastiques grâce à des bactéries. Ils sont en fait capables de fabriquer des polymères à partir de déchets organiques, sans utiliser de pétrole.

Les bactéries assimilent en leur sein du bio plastique sous forme de granulés qui peuvent ensuite être extraits grâce à différentes méthodes chimiques. De cette façon, il est possible d’obtenir une grande variété de substances différentes, explique la chercheuse Auxiliadora Prieto.

Des tests sont actuellement en cours dans le but de pouvoir créer des usines de production fonctionnant sur ce principe.

Du côté de Wageningen, aux Pays-Bas, Lolke Sijtsma et ses collègues de Food & Biobased, s’intéressent pour leur part aux algues dans le cadre du projet de recherche européen SPLASH. Ils ont en effet découvert que certaines formes d’algues produisaient de grandes quantités de sucres et d’hydrocarbures qui pourraient être transformés en bio plastiques.

Les algues ont l’avantage d’être très productives : elles utilisent le soleil, le dioxyde de carbone et certains minéraux de manière très efficace. Par ailleurs, elles peuvent être cultivées dans des endroits où l’agriculture est impossible et n’entrent donc pas en concurrence avec la production alimentaire, explique Lolke Sijtsma.

La société néerlandaise Avantium transforme quant à elle le sucre des algues en polymère, un bio plastique qui, selon son producteur, émet 70 % de CO2 en moins et utilise aussi beaucoup moins de sources d’énergie non renouvelables que les plastiques traditionnels. Le biopolymère obtenu posséderait également des propriétés plus avantageuses comme la robustesse qui permet par exemple de produire des bouteilles plus minces et donc d’utiliser moins de matière.

En 2013, les bioplastiques représentaient un marché global de plus d’un milliard d’euros et enregistraient une progression annuelle de 20 %. Grâce à eux, Avantium estime pouvoir gagner une part de marché significative et remplacer les plastiques issus du pétrole à hauteur de 5 à 10 millions de tonnes par an.

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