© Thinkstock

Une expédition archéologique pourrait mettre la vie des populations indigènes en danger

Stagiaire Le Vif

La recherche d’une « cité perdue » Inca, au sud-est du Pérou, pourrait mettre la vie des populations locales en danger.

Au mois de juillet 2014, l’écrivain et aventurier français Thierry Jamin, son équipe, l’ONG qu’il préside basée à Cuzco et un groupe de Machiguengas, une tribu voisine de la zone à explorer, entameront un périple de six semaines à travers l’une des régions les plus reculées d’Amazonie afin d’y retrouver une mystérieuse cité qui aurait été bâtie par les Incas.

La cité secrète des Incas, qu’il a baptisée « Paititi », constituerait selon l’explorateur « la plus grande énigme archéologique d’Amérique latine et le lieu où les Incas cachèrent tous les trésors de leur Empire lorsque les Européens débarquèrent » et pourrait se trouver quelque part au milieu des 215 000 hectares du Sanctuaire national de Megantoni, une zone protégée de la région du Cuzco au sud-est du Pérou.

Certains spécialistes – comme Lelis Rivera, de l’ONG Cedia, ou l’anthropologue Christine Beier, de l’ONG Cabeceras Aid Project – craignent cependant qu’une telle expédition ne représente un danger pour les tribus isolées du Sanctuaire national de Megantoni, comme les Nantis – parfois appelés Kugapakoris – qui n’ont jamais, ou très peu, été en contact avec la civilisation et sont donc extrêmement vulnérables aux maladies infectieuses qui y sont répandues. C’est d’ailleurs principalement pour protéger ces populations indigènes que la zone protégée a été créée il y a dix ans.

Mais malgré la mobilisation des ONG, Thierry Jamin a déclaré avoir obtenu l’aval du Ministère de la Culture pour son expédition à l’intérieur du Sanctuaire de Megantoni – propos néanmoins démentis par le Ministère en question – et avoir l’intention d’introduire maintenant sa demande auprès du Ministère de l’Environnement.

Certains experts doutent toutefois que la mystérieuse cité de « Paititi » se trouve réellement à l’endroit indiqué par l’aventurier français.

De son côté, Thierry Jamin conteste ces accusations et fait savoir qu’il n’a jamais affirmé avoir reçu l’autorisation du Ministère de la Culture. Par ailleurs, selon lui, aucune « communauté native en isolement volontaire ne vit dans cette région ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire