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Un viticulteur bio condamné pour avoir refusé de traiter ses vignes

Le Vif

Un viticulteur bio de Bourgogne (est de la France) a été condamné lundi à 500 euros d’amende ferme pour avoir refusé de traiter ses vignes contre une maladie, la flavescence dorée.

Sa peine a été assortie d’une amende avec sursis de 500 euros, conformément aux réquisitions au moment du procès fin février. « Je ne me sens pas du tout coupable, c’est intolérable aujourd’hui d’être obligé de se masquer, d’être dans la peur quand on assume une position », a déclaré à la presse Emmanuel Giboulot à l’issue du délibéré.

Le viticulteur, qui pratique la biodynamie depuis les années 1970, a annoncé son intention de faire appel. Il encourait une peine de six mois d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende. L’affaire avait débuté au printemps 2013 avec la découverte de foyers de flavescence dorée – maladie mortelle pour la vigne véhiculée par un insecte, la cicadelle – près de Beaune, qui avait conduit le préfet à imposer de traiter tous les vignobles du département. Emmanuel Giboulot avait refusé de traiter les dix hectares qu’il exploite en Côte-de-Beaune et Haute-Côte de Nuits, deux appellations réputées de vins de Bourgogne . Même à la pyréthrine, pesticide naturel autorisé dans la filière bio. Pour le vigneron, tous ces traitements vont à l’encontre des « équilibres biologiques », principe fondamental de la biodynamie.

Après un contrôle administratif en juillet, il avait été convoqué devant la justice. A l’audience devant le tribunal de Dijon, l’accusation avait estimé que le refus de respecter les directives du préfet relevait d’un « choix idéologique » et réclamé 1.000 euros d’amende dont la moitié avec sursis.

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