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Un refuge pour sauver le diable de Tasmanie

Touché par une épidémie de cancer foudroyant, l’animal emblématique de l’île de Tasmanie est en voie d’extinction fulgurante. L’Australie a créé spécifiquement un refuge dans le but de sauver cette espèce endémique.

L’île de Tasmanie n’est pas un paradis pour ses diables. En effet, une épidémie de cancer incurable s’abat sur ses célèbres petits marsupiaux qui vivent sur l’île du Sud-Est de l’Australie. Un programme a donc été mis en place pour tenter de sauver le diable de Tasmanie qui pourrait disparaitre d’ici cinq ans, rapporte le Parisien.

Ce cancer de la face, et particulièrement du museau, dû à un virus, tue en 3 à 6 mois. Il a déjà emporté 90% des représentants de la race depuis 1996. Pour l’heure, il n’existe ni traitement, ni vaccin, ni procédé pour ralentir la contagion. Ces petits carnivores se transmettent cette maladie par morsures, lorsqu’ils se battent pour protéger leur nourriture et leur territoire.

Leur isolement, dès le XVIIe siècle par les colons australiens, sur l’île de Tasmanie, a endommagé leur diversité génétique et leur système immunitaire qui ne reconnaît pas les cellules cancéreuses, explique Kathy Belov, professeur en génétique animale à l’université de Sydney, dans la revue Science.

Un nouvel exil pour survivre

Le seul espoir de les sauver: préserver les individus sains. Un refuge a donc été créé à Tomalla Station, au nord de Sydney pour élever des spécimens non infectés. La ferme de Devil Ark (arche du diable), implantée au coeur d’un parc national, abrite une centaine de diables et espère en compter 350 d’ici 2016. Elle a déjà vu naître 24 « diablotins ». Si ce programme fonctionne, l’espèce pourrait retrouver sereinement son île d’ici 30 ans.

Solene Godin, L’Express.fr

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