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Un convoi de ruches mortes termine son parcours dans l’ouest de la France

Le Vif

« Regrets éternels », « à nos abeilles »: des apiculteurs français demandant l’interdiction des pesticides ont achevé vendredi un « convoi mortuaire » de ruches mortes à Rennes, dans l’ouest du pays.

Parti de la commune bretonne du Faouët lundi, le convoi était composé de plusieurs véhicules transportant des ruches, entourées de couronnes de fleurs funéraires.

Un cercueil, recouvert d’un tissu vert, transportait un mannequin habillé d’une tenue d’apiculteur.

Une délégation d’apiculteurs est revenue remettre à la Chambre d’agriculture une motion des « apiculteurs en détresse » pour « exiger le dédommagement » de leurs pertes et manque à gagner, a expliqué à l’AFP Claire Prieur, l’une des organisatrices de cette initiative, rappelant que « 20.000 colonies sont mortes » cet hiver en Bretagne.

« Nous venons avec force et colère témoigner de la disparition exceptionnelle des abeilles sur l’ensemble de nos territoires cet hiver, témoigner de cette catastrophe écologique », proclame la motion lue devant la Chambre, qui dénonce « les pratiques agricoles irraisonnées de l’agro-chimie, affaiblissant jour après jour les colonies » d’abeilles.

La motion demande à l’Etat de « dédommager » les apiculteurs et « d’assumer ses responsabilités pour préserver la santé des abeilles ».

« On va demander un état des lieux pour qu’il y ait indemnisation; il n’y a pas de raison pour que cela ne se fasse pas », a déclaré lé sénateur du Morbihan Joël Labbé, venu soutenir les manifestants.

« Arrêtons d’évaluer » l’effet des pesticides, « arrêtons de gaspiller l’argent dans des études, nous demandons l’arrêt des pesticides », a souligné un autre intervenant.

Une centaine de protestataires étaient rassemblés, portant pour nombre d’entre eux leur tenue de protection: combinaisons, vareuses, chapeaux et voiles.

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