Le cargo Modern express. © Belga

Ultime tentative pour remorquer un cargo à la dérive au large des côtes françaises.

Le Vif

Une ultime opération pour tenter de remorquer le cargo Modern express, à la dérive depuis sept jours dans le Golfe de Gascogne, au large des côtes françaises, a débuté lundi matin, ont annoncé les autorités françaises.

« Début de l’opération de tentative de remorquage. 4 spécialistes de SMIT Salvage sont à bord du navire », a indiqué la préfecture maritime de l’Atlantique sur son compte twitter.

SMIT Salvage est la société néerlandaise spécialisée dans le sauvetage de navires engagée par l’armateur du Modern express.

« Le vent à bien baissé, à 15-20 noeuds, pour autant il y a encore de la houle, environ 3 mètres », a indiqué peu avant le début des opérations un responsable de la préfecture maritime à l’AFP. « Ce sont des conditions qui permettent l’intervention », a-t-il ajouté.

Le Modern express, cargo de 164 mètres de long, transportant 3.600 tonnes de bois en grumes et des engins de travaux, se trouvait lundi matin à environ 50 km des côtes, au sud-ouest du bassin d’Arcachon, a-t-il précisé.

Dimanche, une météo hostile, avec des rafales à 80 km/h le matin, à 50 km/h en fin de journée, des creux de près de 6 m, avait empêché toute tentative d’hélitreuiller sur le cargo les quatre experts de la société néerlandaise pour préparer le remorquage.

Vendredi, puis samedi, les experts avaient déjà été hélitreuillés à bord du cargo fortement incliné avec une gîte de 40-50 degrés, mais ces opérations n’avaient pas permis le remorquage.

Le Modern express, cargo récent (2001) immatriculé au Panama, naviguait du Gabon vers le port fraçais du Havre (nord-ouest) lorsqu’il a émis mardi un signal de détresse à 280 km de la pointe Nord-Ouest de l’Espagne, à la suite d’une forte gîte, probablement due à un désarrimage de sa cargaison. Ses 22 hommes d’équipage, philippins, avaient été évacués par des hélicoptères espagnols.

Il s’agit de l’ultime tentative de remorquage. En cas d’échec, le navire s’échouera sur la côte aquitaine, dans le sud-ouest de la France, selon la préfecture maritime. Des plans anti-pollution seront déclenchés localement.

Des brèches pourraient se produire dans les soutes à gazole du cargo lors de l’échouage, mais le préfet maritime a assuré dimanche qu’il « ne craint pas du tout de marée noire », le bateau ne transportant que 300 tonnes de gazole de propulsion.

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