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Trump supprime des lois pour la protection animale: tuer un ours qui hiberne est même désormais possible

La majorité républicaine et le président Donald Trump ont abrogé des lois de protection de la vie sauvage promulguées pendant les mandats de son prédécesseur, Barack Obama. Ces modifications, qualifiées de retour en arrière par les défenseurs de la cause animale aux Etats-Unis et ailleurs, va permettre de chasser presque sans restriction les loups et les ours en Alaska, dans le grand nord américain, y compris lorsque ces derniers hibernent dans leur tanière, soulignent plusieurs médias.

La majorité républicaine et le président Donald Trump ont abrogé des lois de protection de la vie sauvage promulguées pendant les mandats de son prédécesseur, Barack Obama. Ces modifications, qualifiées de retour en arrière par les défenseurs de la cause animale aux Etats-Unis et ailleurs, va permettre de chasser presque sans restriction les loups et les ours en Alaska, dans le grand nord américain, y compris lorsque ces derniers hibernent dans leur tanière, soulignent plusieurs médias.

Jusqu’à présent, la loi interdisait en effet de tirer ou piéger des loups lorsqu’ils se trouvaient dans leur tanière avec leurs petits, abattre des grizzly à partir d’un avion ou d’un hélicoptère, tuer des ours en hibernation ou encore capturer des ours avec des collets métalliques. Mais un nouveau projet de loi, abrogeant ces interdictions, a été voté à la Chambre, et au Sénat, en mars. Le président Trump a promulgué la nouvelle loi lundi. L’instigateur de cette nouvelle loi, Ronald Young, un député républicain pour l’Alaska, avait déclaré dans un débat précédant le passage du projet de loi qu’il n’était pas question des petits ours polaires, des petits grizzly ou loups qu’on voit à la télévision, mais qu’il s’agissait d’abord d’assurer à l’état de l’Alaska de gérer la chasse et non pas recevoir des ordres du gouvernement fédéral. La NRA, la célèbre et puissante association de défense des armes aux Etats-Unis, a soutenu cette loi. La nouvelle loi soulève un tollé parmi les associations de défense des espèces animales. Elles estiment que cette loi est une véritable atteinte à la survie de l’espèce des ours polaires, menacée d’extinction par le réchauffement climatique. Elle fait complètement marche arrière sur l’ensemble des mesures prises par l’ancien président des États-Unis, Barack Obama, qui avait légiféré sur la régulation des pratiques de chasse de ces animaux, rappellent-elles. Pour pouvoir tuer librement ces animaux, le Congrès américain a trouvé une excuse, poursuivent les pourfendeurs de la nouvelle législation: la chasse permettrait aux chasseurs de se nourrir. Le sénateur républicain Dan Sullivan, a déclaré lors de son discours sur l’adoption de la loi: « Vous préférez peut-être votre viande emballée dans du papier cellophane au supermarché. C’est bien, mais je vous demande de ne pas critiquer les milliers de chasseurs d’Alaska qui doivent chasser pour se nourrir et qui valorisent la chasse comme faisant partie de leur culture et de leur patrimoine ». Raisonnement qui pourrait se défendre. A un détail près, et non le moindre: la viande de loups et d’ours polaires ne se mange pas. Au total, plus de 31 millions d’hectares de réserves fédérales et de zones de protection sont concernés par la loi. « Ce qui vient de se produire à la Maison-Blanche aujourd’hui devrait choquer les consciences de toutes les personnes qui aiment un tant soit peu les animaux », a déclaré Wayne Pacelle, directeur de l’Humane Society of the United States, l’une des organisations de protection animale les plus importantes du monde. Pour protester, une pétition a été lancée sur Change. (EXT, GEN, DGO, OSA, fr)

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