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Station Princesse Elisabeth : Alain Hubert appelle à plus de sérénité

Alain Hubert, président de la Fondation polaire internationale (IPF), souhaite que les différentes structures chargées de la gestion et du financement de la station Princesse Elisabeth en Antarctique retrouvent un peu de sérénité après les révélations faites par plusieurs médias ces dernières semaines. Dans un communiqué détaillé diffusé vendredi, l’IPF répond à ces allégations.

La presse écrite avait notamment indiqué que différents acteurs sur le terrain avaient souligné le comportement parfois difficile du chef d’expédition, Alain Hubert.

« Les conditions extrêmes des opérations sur le continent antarctique requièrent des compétences particulières et un comportement respectant des règles de sécurité strictes. Si Alain Hubert peut apparaître difficile et exigeant sur le terrain, c’est parce que les conditions l’imposent pour la sécurité des opérations, des personnes et du sérieux des études menées sur place », justifie la Fondation polaire.

Les dernières révélations concernaient des irrégularités présumées dans les comptes de la Fondation. Pour apporter plus de clarté sur le volet financier, la Fondation a commencé par rappeler le rôle des acteurs en présence, à savoir le Secrétariat polaire, la Fondation polaire internationale et l’ASBL Polaris Centre.

En août 2009, un groupe de travail institué par le Conseil des ministres a mandaté un bureau de réviseurs afin de réaliser un audit certifiant de la valeur de l’ensemble des coûts associés à la construction de la station, soit un total de 22,6 millions d’euros.

Le rapport de ce groupe de travail a été approuvé par le Conseil restreint des ministres (Kern) du 11 septembre 2009.

Le groupe de travail a également établi que le financement de la construction de la station et des coûts associés au transport de tout le matériel vers l’Antarctique a été apporté à 73% par le secteur privé et à 27% par le secteur public.

La base a ensuite été donnée à l’Etat belge en mars 2010, rendant ainsi opérationnel le Secrétariat polaire belge.

« En sa qualité de partenaire privilégié de l’Etat dans la construction de la base, l’IPF a été désignée comme opérateur unique responsable des opérations antarctiques de la base Princesse Elisabeth, sous l’autorité du Secrétariat polaire », explique l’IPF.

La Fondation s’est ensuite attardée sur le trou supposé de 2,5 millions d’euros. « Pour répondre aux besoins des missions scientifiques et aux déplacements en Antarctique au départ de la station, l’Etat devait acquérir des équipements spécifiques et des consommables pour la gestion de la base au sens large. Ces biens ont été préfinancés par l’IPF à hauteur de 3,1 millions d’euros et ont été cédés à leur valeur comptable (après amortissement) pour 2,5 millions, payés le 19 avril 2010. »

Au sujet de l’antenne satellite qui aurait profité à un des administrateurs, ce dernier n’a en fait que mis l’IPF en contact avec une société, ce qui a permis de négocier un « équipement à un prix largement plus favorable que ceux pratiqués sur le marché ».

Toutes ces révélations n’ont pas empêché l’IPF et le Secrétariat polaire de préparer la saison BELARE (Belgian Antarctic Research Expedition) 2011-2012. Une vingtaine de scientifiques belges et étrangers (Allemagne et Japon) rejoindront la station Princesse Elisabeth dès la mi-novembre.

Le Vif.be, avec Belga

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