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Sommet climat à Paris: 100 pays invités mais pas Trump

Le Vif

Une centaine de pays ont été invités au Sommet de Paris sur le climat du 12 décembre mais « pour l’instant » pas le président américain Donald Trump, a annoncé mardi la présidence française.

Ce sommet, que la France organise à l’occasion des deux ans de l’accord de Paris sur le climat, réunira 2.000 participants issus d’une centaine de pays invités, et de 800 organisations et acteurs publics et privés.

Annoncé par le président Emmanuel Macron cet été, il se tiendra juste après la 23e conférence de l’ONU sur les changements climatiques, la COP 23, qui se déroule jusqu’au 17 novembre à Bonn (Allemagne).

« Il faut dresser le bilan de notre trajectoire par rapport aux engagements. Si nous n’accélérons pas nos efforts, nous n’arriverons pas à atteindre l’objectif d’une augmentation (de la température) de 1,5 degré à la fin du siècle. Il faut redoubler d’effort, un sursaut », a annoncé l’Elysée dans un communiqué.

« Pour l’instant, le président Donald Trump n’est pas invité » car les chefs d’Etat invités sont ceux « des Etats engagés dans la mise en oeuvre de l’accord », a ajouté la présidence française qui conviera cependant des représentants du gouvernement américain.

Donald Trump avait annoncé en juin le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, qui ne sera toutefois effectif qu’en 2020.

Adopté fin 2015, ratifié à ce jour par 169 pays, ce pacte historique vise à limiter le réchauffement mondial sous 2°C, voire 1,5°C, par rapport au niveau d’avant la Révolution industrielle.

Mais l’annonce du retrait américain est venue porter un coup à un processus complexe, qui demande notamment de se détourner des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

A ce stade, les engagements volontaires pris par les Etats à Paris poussent encore le thermomètre mondial à plus de 3°C. En dépit de progrès comme la stabilisation des émissions de CO2, l’écart entre l’action et les besoins est « catastrophique », a prévenu l’ONU dans un rapport publié la semaine dernière, appelant les pays à renforcer leur contribution.

Interrogé sur l’utilité concrète d’un rendez-vous climatique supplémentaire et sur la possibilité d’obtenir des résultats en une seule journée, l’Elysée a affirmé qu’il était « nécessaire et important » pour renforcer la mobilisation internationale.

« Mais ce ne sera pas une +pledging conférence+ (conférence avec des engagements officiels chiffrés) », avertit l’Elysée.

Paris espère à cette occasion « construire des coalitions pour arriver à ce sommet avec des résultats concrets », notamment en créant des dynamiques avec les villes, les fonds d’investissement ou encore les banques de développement.

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