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Rio+20: un accord peu satisfaisant

Venus du monde entier, les leaders se sont réunis ce mercredi à Rio pour un sommet autour d’un accord jugé peu satisfaisant par les Européens et les ONG.

Vingt ans après l’Eco 92 axé sur les points fondamentaux du développement durable, le Sommet de Rio va tenter durant trois jours de dresser le bilan environnemental de ces vingt dernières années et de proposer d’autres solutions pour l’avenir.

Une centaine de chefs d’État et de gouvernements ainsi que plusieurs milliers de responsables de collectivités locales et d’ONG assisteront à des conférences et à des débats afin d’aborder les enjeux environnementaux majeurs et de tenter de remédier aux problèmes les plus urgents. Selon le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (Pnue), l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, les déchets, la biodiversité et le manque d’eau potable restent aujourd’hui les sujets environnementaux les plus préoccupants.

Contesté

Le texte de 49 pages, préparé par les négociateurs du Brésil, avait été sévèrement contesté par la délégation européenne qui critiquait un document dépourvu d' »ambition », avec « une régression du multilatéralisme ». L’Union européenne avait proposé une version alternative pour plusieurs paragraphes. Aucune indication n’avait immédiatement été donnée sur les modifications éventuelles faites au texte par les Brésiliens qui dirigent les négociations depuis samedi. Les ONG étaient mardi également très critique d’un texte considéré comme « un échec ».

Nollet : « l’accord n’atteint pas les ambitions de Wallonie, mais petites avancées »


« L’accord sur le projet de déclaration intervenu au sommet Rio+20 n’atteint pas les objectifs de la Wallonie mais on peut toutefois souligner quelques petites avancées. Il n’y a pas eu de recul malgré la crise qui bat son plein et le fait que certains voulaient remettre en cause des engagements antérieurs », a réagi mardi soir Jean-Marc Nollet, ministre wallon en charge du développement durable, présent au sommet de Rio.
Le ministre qui représente la Wallonie à Rio déplore notamment que l’accord sur la déclaration ne prend pas en compte la création d’une agence mondiale de l’environnement et le manque d’objectifs définis et chiffrés. « Il n’y a pas de recul, c’est déjà cela, même si les ambitions de l’accord sont loin de rencontrer les nôtres. On peut toutefois souligner de petites avancées comme le fait que l’économie doit prendre en compte les ressources environnementales et l’idée d’un processus de définition d’objectifs pour la planète en matière de développement durable », explique M. Nollet. « Un autre point positif est la reconnaissance de l’action des collectivités locales (villes) en matière de développement durable ». « L’accord est ce qu’il est. Ce qui est surtout important, ce sont les actions en Wallonie et en Belgique », a-t-il ajouté. Les délégués de Rio+20 sont parvenus mardi à un accord à l’arraché sur un projet de déclaration finale quelques heures avant le début d’un sommet au cours duquel une centaine de chefs d’État ou de gouvernement devaient s’engager en faveur de l’éradication de la pauvreté et de la préservation de la planète. Ils doivent ratifier vendredi le projet de déclaration finale de 49 pages, intitulée « L’avenir que nous voulons ». Le ministre de la Coopération au développement, Paul Magnette, représentera le gouvernement fédéral belge lors de la conférence du 20 au 22 juin

LeVif.be avec Belga

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