© Patrick Forget

Pour le futur, Paris se rêve en vert

Le Vif

La ville Lumière s’apprête à se parer de vert. D’ici 2020, 100 hectares de verdure coloreront son bâti.

Ce projet, dénommé Parisculteurs, a débuté en janvier 2016 par un appel à projets international lancé par la mairie. Objectif : mettre des espaces à la disposition des innovateurs du monde entier afin de végétaliser Paris. Mais aussi d’y faire entrer l’agriculture urbaine et le circuit court alimentaire par la grande porte : des tonnes de fruits et légumes seront cultivés sur pas moins de 33 hectares en plein coeur de la ville.

Réimplanter la nature en milieu urbain recèle de multiples vertus. Cela permet de lutter contre l’érosion de la biodiversité et d’absorber une part des émissions des gaz à effet de serre, ainsi que d’atténuer le bruit et le stress, de rafraîchir l’air lors de canicules, de créer de nouveaux liens sociaux.

Mais comment végétaliser ? Paris est bétonnée. Ses rues sont étroites et ses immeubles défient le ciel. Les espaces verts sont rares et les friches à l’abandon inexistantes. Qu’importe, plantes et légumes s’installeront sur les toits et courront en palissades le long des façades.

C’est ainsi que l’opéra Bastille propose de cultiver 5 000 m2 de ses toitures. La salle de concerts de Bercy n’est pas en reste avec 270 m2 de marches à végétaliser. Le centre médical de la régie des transports parisiens (RATP) aura la tête dans la nature avec les 1 000 m2 de son toit-terrasse dédié au projet. Quant à l’hippodrome de Vincennes, il propose d’exploiter 3 500 m2 de toitures ainsi que le centre de sa piste pour y créer un potager en pleine terre.

Ce ne sont là que 4 des 47 sites mis à disposition par la mairie de Paris et ses partenaires pour faire pousser les végétaux au coeur de la capitale. Depuis la révélation des noms des sites, les innovateurs de tout poil et de toute contrée se creusent les méninges pour passer de l’utopie à la réalité. Et l’éventail des possibilités est large. « Aéroponie (NDLR, culture hors sol), aquaponie, hydroponie, permaculture, verger, champignonnière, culture en bas ou en pleine terre, murs comestibles, toits végétaux, plantes grimpantes ou descendantes, tapis de sedum : les Parisculteurs pourront proposer toutes les techniques et tous les usages du végétal en ville », indique la mairie de Paris.

Qu’en est-il de la végétalisation de Bruxelles ? Avec 54 % de la superficie régionale recouverte par de la végétation, notre capitale est déjà bien verte. Mais les autorités veulent davantage de nature et viennent pour cela d’adopter un plan nature 2016-2020. Ce dernier promet à chaque Bruxellois, d’ici 2020, « un espace vert accessible et accueillant de plus de 1 hectare à moins de 400 mètres de son habitation et de moins de 1 hectare à moins de 200 mètres ».

Laetitia Theunis

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