À Rizhao, province de Shandong, Chine. © REUTERS/Stringer

Pollution de l’extrême en Chine: une nouvelle vague d' »airpocalypse » en vue

Le Vif

Plusieurs métropoles et régions du nord-est de la Chine enregistraient lundi de redoutables pics de pollution atmosphérique, avec par endroits une densité de particules nocives près de 50 fois supérieure au plafond recommandé par l’OMS.

A Shenyang et Changchun, capitales respectives des provinces du Liaoning et du Jilin, un épais brouillard polluant de couleur grisâtre entravait la visibilité, plongeant les axes routiers dans une quasi-obscurité, selon des images diffusées par les médias locaux.

La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) atteignait lundi les 860 microgrammes par mètre cube à Changchun. Elle s’était élevée jusqu’à 1.157 microgrammes/m3 à Shenyang dimanche, selon des statistiques des gouvernements locaux.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un plafond moyen de seulement 25 microgrammes/m3 par 24 heures.

Ces microparticules sont accusées d’être impliquées dans des centaines de milliers de décès prématurés en Chine, où les épisodes d' »airpocalypse » sont fréquents.

La municipalité de Shenyang a expliqué, sur un compte de microblogs officiel, que ce « smog » d’une densité extrême était provoqué par le démarrage du système de chauffage de la ville, principalement alimenté au charbon, à l’orée de l’hiver, ainsi que par la sévère pollution venant des provinces voisines.

Les autorités de Changchun, de leur côté, ont engagé une « procédure d’urgence », en enjoignant les établissements scolaires à cesser toute activité à l’extérieur et en appelant les résidents à ne pas sortir de chez eux tout en prenant des « mesures de protection pour leur santé », non précisées.

De tels dispositifs d’urgence s’avèrent « inutiles » face à « la gravité d’un pareil brouillard et d’un tel niveau de pollution », déplorait cependant l’agence Chine nouvelle.

« Quand vous sortez, le simple contact avec l’air vous brûle les yeux, votre gorge s’écorche, il vous faut acheter un masque mais personne ne nous dit spécifiquement ce qu’il faut faire d’autre », témoignait un habitant de Shenyang, dans des propos rapportés par le média étatique.

La pollution de l’air, endémique dans le pays, est devenue l’un des principaux sujets de mécontentement des Chinois, lassés de suffoquer et d’assister à l’explosion des cancers du poumon dans les zones urbaines.

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