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Philippines : la tempête Washi aurait fait 2000 morts

Le bilan des inondations dans le sud du pays s’est brusquement alourdi ce mardi. Les autorités craignent que de nombreux autres corps soient encore découverts, dix jours après le drame.

Le bilan définitif de la tempête tropicale Washi qui a endeuillé le sud des Philippines il y a dix jours pourrait s’établir à quelque 2000 morts. Progressivement, il s’alourdit. Ce mardi, les autorités ont ainsi annoncé 200 morts supplémentaires, prévenant que d’autres corps devraient être découverts.

Les inondations provoquées mi-décembre par le passage de la tempête tropicale Washi a causé la mort de 1453 personnes, selon le bilan provisoire annoncé mardi par le Bureau de la défense civile. Des dizaines de corps ont été repêchés dans les eaux au large de l’île de Mindanao, la grande île du sud de l’archipel philippin.

Beaucoup de cadavres encore enfouis

L’odeur de corps décomposés, très présente dans la région, laisse à penser que beaucoup de cadavres sont encore enfouis sous les débris, à terre, a déclaré le responsable de la défense civile de la région, Ana Caneda.

« Il y a encore beaucoup de régions que nous avons examinées mais où est toujours présente l’odeur de cadavres. Nous ne savons pas combien de personnes sont enfouies sous la boue », a déclaré Ana Caneda. « Il y a tellement de corps retrouvés flottant dans les baies. Si les petites îles ne faisaient pas barrage, ils seraient déjà dans le Pacifique ».

Washi est passée au-dessus du sud des Philippines, du 16 au 18 décembre, provoquant des inondations dévastatrices dans une région peu habituée, et donc peu préparée, aux tempêtes tropicales, bien plus fréquentes dans le nord de l’archipel (comme ce fut le cas du typhon Nesat cette année).

Cette tempête a notamment dévasté villages et bidonvilles construits sur les bancs de sable, au bord des fleuves, du nord de Mindanao. Près de 55 000 personnes sont encore dans des centres d’évacuation, selon les autorités, qui avaient prévenu la veille que beaucoup seraient transférées dans des tentes pour plusieurs mois, en attendant la recontruction de logements en dur.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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